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Initiation au sein du coven, instruction préliminaire

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Extrait du Liber Umbrarum, de Doreen Valiente. Traduction & adaptation Lune.

Initiation au sein du Coven

  • Instruction préliminaire

Tous les rituels donnés jusqu’à présent sont conçus pour être accomplis soit tout seul, soit en compagnie d’autrui. Mais, dès que vous travaillez en partenariat avec une autre personne, vous avez de fait formé le noyau d’un coven. Vous pouvez choisir de rester sur ce simple partenariat ou de recruter d’autres personnes.

Naturellement, si vous choisissez cette dernière option, la plus grande discrétion est recommandée. Souvenez-vous que vous pouvez faire plus avec trois personnes sincèrement enthousiastes et dévouées qu’avec une douzaine qui sont juste là pour se marrer.

Toutefois, à l’autre extrême, il y a la recherche délibérée de publicité qui va à l’encontre de son propre but, car les gens cessent alors de vous prendre au sérieux. Il est évidemment ridicule de faire prêter serment aux gens de préserver « les secrets de l’art » pour ensuite accomplir ces soi-disant « rites secrets » devant les caméras de la presse populaire.

Il est tout aussi ridicule et malhonnête de demander aux gens de prêter le serment de ne pas révéler des éléments  de l’Ancienne Religion, tels que les noms des dieux celtiques de l’ancienne Grande-Bretagne, qu’ils peuvent trouver par eux-mêmes dans les bibliothèque locales. Pourtant, des sorcières ont suivi ces deux exemples stupides depuis que la sorcellerie a cessé de se dissimuler en Grande-Bretagne, suite à l’abrogation de la loi à propos de la sorcellerie en 1951.

Vos meilleures règles de conduite sont celles qui résultent de la discrétion et du bon sens. Rappelez-vous les paroles de Gautama Bouddha, qui dit à ses fidèles de « prendre le Soi comme une lanterne » et de « travailler avec diligence à leur propre salut », en n’acceptant nulle autorité à moins qu’elle soit conforme à leur propre raisonnement et conscience.

En ce qui concerne les frais de fonctionnement d’un coven, ceux-ci devraient être équitablement répartis entre les membres, d’un commun accord. Et si les personnes ne peuvent se mettre d’accord sur ce sujet ou un autre, laissez alors les dissidents s’en aller et « s’occuper de leurs propres affaires ». N’entrez pas dans le cercle magique avec quiconque vous est hostile. Soit vous vous réconciliez avant d’entrer dans le cercle, soit l’un de vous devra partir. Sans quoi, vos « mauvaises vibrations » mutuelles anéantiront tout travail magique.

Les membres fondateurs du coven, le prêtre et la prêtresse, devraient diriger les rites. Il est moins important de savoir qui, des deux, endossera le rôle principal que de bien accomplir le rituel. Certaines personnes possèdent une aptitude pratique plus grande que d’autres à l’accomplissement des rituels.

Toutefois, la configuration idéale consiste probablement à répartir entre les deux partenaires les actions et les discours du rituel. Par exemple, celui a la meilleure voix peut être responsable de la lecture ou déclamation des invocations, tandis que l’autre exécute les actions, comme encenser le cercle ou faire sonner la cloche. Lorsque d’autres personnes sont dans le cercle, elles peuvent répéter certaines parties du rituel ou formuler des réponses, etc.

Lorsque plusieurs autres personnes sont dans le cercle, à côté du prêtre et de la prêtresse, elles se joindront bien sûr à la danse, en suivant les meneurs. Ils devront toujours se placer de façon à ce qu’il y ait un homme et une femme en alternance autour du cercle.

« Le Diable du coven » est l’ancien nom donné au leader masculin ; ce nom a probablement été donné par les persécuteurs chrétiens, mais semble avoir été finalement adopté par les sorcières elles-mêmes. Ce nom provient probablement du fait qu’aux Sabbats et en d’autres occasions importantes, le prêtre revêtait ses « grands atours », un costume de peaux de bête et une coiffe à cornes, de sorte qu’il ressemblait vraiment un représentant du Dieu Cornu. Il n’y a aucune raison à ce que le prêtre ne puisse faire de même aujourd’hui, s’il le souhaite.

Le nom donné à la prêtresse était « Reine d’Elphame » ou « Reine du Sabbat ». Elphame est un mot ancien qui signifie le Pays de Féerie, le paradis païen. La prêtresse était également appelée la Jeune Fille du Coven. Elle était considérée comme la représentante de la Déesse Lune.

Outre le prêtre et la prêtresse, il y avait aussi, en particulier au sein des plus grands covens, un Officier, qui pouvait être soit un homme soit une femme. La tâche de l’Officier était de s’occuper des petits détails des affaires du coven, pour ainsi dire, et tout particulièrement de convoquer les gens aux assemblées.

Lorsque les membres de l’Ancienne Religion avaient acquis de nombreuses années d’expérience, ils étaient considérés comme des Aînés. Ils pouvaient être trop âgés pour prendre une part active dans les rites, mais ils restaient en arrière-plan et mettait leurs connaissances et leur expérience à la disposition des gens plus jeunes.

Ces anciennes dénominations et fonctions semblent assez pratiques pour être conservées de nos jours. Nul ne devrait prendre la grosse tête parce qu’il occupe un certain rang au sein de la sorcellerie ; néanmoins les titulaires d’une fonction ont droit à la loyauté et au respect. Si vous ne pouvez les respecter, ne les élisez pas. Si vous n’appréciez pas la façon dont ils s’acquittent de leurs tâches, alors prenez ce livre, partez et formez votre propre coven (plus on est de fous, plus on rit !)

Les candidats à l’initiation au sein du coven doivent être en bonne santé, à la fois mentale et physique, et avoir atteint l’âge de la majorité légale, si possible au moins 21 ans. Avant l’initiation, un nouveau nom de sorcière doit être choisi pour eux d’un commun accord. Dans le cas d’une auto-initiation, un nouveau nom de sorcière doit être choisi pour soi-même.

Extrait de « Witchcraft for Tomorrow », éditions Phoénix.