Débuter la méditation selon Loïs Bourne

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Lois Bourne (1928-2017), Tanith de son nom sorcier, était l’une des grandes prêtresses de Gerald Gardner (1884-1964). Elle a écrit quatre livres sur le sujet de l’art magique : Witch Amongst Us – the Autobiography of a Witch (1979) ; Conversations with a Witch (1989) ; Dancing with Witches (1998) ; Spells to Change Your Life (2003). Dans Conversations with a Witch, elle aborde le sujet de la méditation et explique une méthode simple pour commencer la pratique. 

Pour retrouver quelques extraits traduits de ses livres : cliquez sur ce lien !

Traduction et adaptation : Lune.

La première nécessité est une pièce calme où le rituel quotidien peut être pratiqué dans la paix et la tranquillité. Une chambre est idéale en raison de son lien au sommeil, au repos et au détachement du monde, mais toute pièce fera l’affaire à condition d’être certain de ne pas être dérangé pendant au moins 20 minutes d’affilée. La méditation, ce n’est pas s’échapper de la réalité. Elle n’implique pas non plus une perte de conscience. Un praticien entraîné peut méditer tout en marchant ou en voyageant en bus ou en train, mais pour un débutant, un environnement paisible et calme est une nécessité absolue dans un premier temps.

La meilleure position est celle qui procure une relaxation totale, il est possible de méditer allongé sur un lit, mais il y a danger de s’endormir au milieu d’une méditation et mieux vaut ne pas méditer après 21 heures, car si elle est pratiquée correctement, elle va provoquer un regain d’énergie et de vitalité qui peut rendre le sommeil difficile.

Il est recommandé d’utiliser un fauteuil confortable doté d’accoudoirs afin de soutenir les bras et d’un dossier assez haut pour maintenir tête et colonne vertébrale. On s’installera dans une position détendue, libérée de toute tension et tous les muscles devront être relâchés. Il convient de le faire méthodiquement en commençant par les muscles du visage et du cou, la bouche devra s’entrouvrir, et si ce n’est pas particulièrement élégant, personne ne sera là pour le voir. Certaines techniques sont en vogue pour induire la relaxation : l’esprit devra être dirigé vers diverses parties du corps où il est possible de ressentir une tension, en partant du visage et en se dirigeant vers le cou, la poitrine, l’estomac, l’abdomen, jusqu’aux cuisses, aux genoux et aux pieds. Un corps détendu permet plus facilement d’avoir un esprit paisible.

Lorsque le corps est suffisamment relaxé, une respiration douce et rythmique se met en place, le méditant devra se concentrer pendant quelques minutes sur le son et la sensation de sa respiration : inspirations et  expirations. L’étape suivante consiste à s’efforcer de vider son esprit et d’écarter de la conscience toute pensée de nature pratique qui nous gênerait, en imaginant regarder et ne faire qu’un avec une zone d’obscurité, qui rappellerait un morceau de velours noir. Il est très difficile pour un débutant de vider totalement son esprit et cet exercice est d’une grande aide. Il doit être rappelé que la méditation, comme toute entreprise spirituelle, nécessite patience et pratique, mais pratiquée régulièrement, une routine peut être adoptée étonnamment rapidement.

Il ne suffit pas d’essayer de se vider l’esprit, pas plus que de permettre aux formes-pensées de dériver sans but. Pensées vagabondes et rêveries s’immisceront dans un esprit inoccupé. Et c’est pourquoi, un support sur lequel méditer est nécessaire, un noyau autour duquel les pensées peuvent tourner. Un chrétien pourrait méditer sur un symbole adéquat, comme une croix ; une sorcière, sur un croissant lunaire ; un païen, sur un ruisseau au cours tranquille. Mais un agnostique dédaignerait probablement ces symboles et pour une telle personne, le choix d’un mot important serait sans doute plus utile. Des mots comme : amour, paix, aider, amitié…

Si nous faisions le choix d’un symbole approprié, nous pourrions le visualiser et retenir son image à chaque inspiration, puis la laisser disparaître à chaque expiration. Si nous faisions le choix d’un mot, celui-ci pourrait être répété mentalement au même rythme que notre respiration.

Idéalement, une méditation devrait durer au moins 20 minutes et pas plus de 30 minutes. Avec la pratique, le méditant éprouvera une sensation de « descente » lors de la méditation et, à la fin du temps imparti, une « remontée » dans la conscience ordinaire.

[…] Autrefois, la méditation était considérée comme une préoccupation de mystiques et de saints, mais son utilité est aujourd’hui reconnue par la médecine. Mon propre docteur la recommande comme alternative aux tranquillisants et somnifères. Elle est devenue un incontournable de la médecine holistique et de la plupart des organisations spirituelles.