Accueil / Liber Umbrarum / Le rite de consécration, instruction préliminaire

Le rite de consécration, instruction préliminaire

Inscription au cours : Wicca fondation

Extrait du Liber Umbrarum, de Doreen Valiente. Traduction & adaptation Lune.

Rite de consécration

  • Instruction préliminaire

Maintenant que vous avez appris à former le cercle magique et que vous avez accompli le rite d’auto-initiation, vous êtes prêt à consacrer vos outils de travail et armes magiques.

Ce travail de consécration peut être effectué au cours de l’un des Événements Rituels et il est préférable de l’accomplir à cette occasion ; mais s’il vous est nécessaire de parfaire votre pratique de l’art,  vous pouvez l’effectuer à tout moment.

En ce qui concerne le nombre d’outils de travail ou armes magiques, vous pouvez en posséder beaucoup ou peu, selon vos besoins. Cependant, le bâton, l’athamé, le chaudron, le pentacle et la cordelette sont essentiels, car ils représentent les quatre éléments de vie et la quintessence, ou l’esprit.

  • Le bâton correspond au feu,
  • le chaudron, à l’eau,
  • l’athamé, à l’air,
  • le pentacle, à la terre,
  • et la cordelette, à l’esprit.

Dans leur nature fondamentale, les quatre premiers correspondent également aux quatre suites des anciennes cartes de Tarot : les baguettes, les coupes, les épées et les deniers.

Les quatre éléments sont aussi des symboles mystiques de la vie humaine :

  • le feu est l’énergie de vie, l’élément le plus étroitement lié à l’esprit.
  • L’eau correspond aux sentiments et aux instincts, la vie émotionnelle.
  • L’air correspond à l’esprit,
  • et la terre est le corps physique.

C’est pourquoi les sorcières et les magiciens utilisent l’épée magique. C’est l’arme de l’air et elle représente le pouvoir de la pensée. Toutefois, à cause du danger d’avoir une épée magique en période de persécution et des difficultés à se procurer une épée spécialement forgée qui ne soit pas polluée par association à la guerre, les sorcières ont fini par utiliser à la place l’athamé, un grand couteau à manche noir. Il pouvait facilement passer pour un simple couteau de cuisine, en particulier si son propriétaire était une femme ; tandis qu’une épée, entre les mains de quiconque excepté d’une personne d’un certain rang, aurait éveillé immédiatement des soupçons.

De la même manière, le bâton de sorcière ou bâton de chevauchement, avec son extrémité sculptée en forme de phallus comme c’était souvent le cas, pouvait être maquillé en balai ordinaire à l’aide d’une brassée de rameaux. Le chaudron était une simple marmite, la cordelette de la ficelle ou une jarretière ; tandis que le pentacle était fait en cire ou en bois, qui en cas d’urgence pouvait être détruit dans le feu de cuisine, ou il s’agissait d’une pierre que l’on pouvait enterrer.

Aujourd’hui, il est moins nécessaire de déguiser les outils ou consommables magiques, il peuvent être ainsi plus élaborés si vous le souhaitez et ouvertement décorés de symboles magiques ; encore que des outils simples, bien entretenus, vous serviront tout aussi bien. C’est le pouvoir d’un instrument magique que de créer une atmosphère, l’aura qu’il porte, c’est ce qui importe.

Le pentacle peut être peint en rouge sur un morceau de bois lisse, d’après le dessin de l’illustration, et pour la finition, on peut passer une couche de vernis clair, ou bien il peut être gravé sur du métal.Le bâton que vous aurez déjà coupé et un bon couteau à manche noir ne sont pas difficiles à obtenir. Il n’est nullement nécessaire que le couteau soit bien affuté, mais il devra être pointu et capable de supporter une utilisation pratique pour couper les herbes, etc.

Si vous avez de la chance, vous trouverez peut-être une bonne vieille « marmite tzigane » ou un petit chaudron en fonte à trois pieds. Sinon, un bol en terre cuite de couleur noire ou foncée fera l’affaire (les métaux autres que le fer ne conviennent pas vraiment, à l’exception de l’argent, le métal de la lune, qui est un peu cher !)

La cordelette doit être écarlate, la couleur de la force de vie des hommes et des animaux, et donc la couleur de la vie. Durant votre travail rituel, si elle n’est pas employée à autre chose, la cordelette peut être portée comme une jarretière, nouée à la jambe gauche au-dessus du genou.

Extrait de « Witchcraft for Tomorrow », éditions Phoénix.