La sorcellerie au cinéma

Inscription au cours : Wicca fondation

La sorcellerie au cinéma, par Véro.

  • Introduction

J’ai voulu faire une recherche sur les films traitant de sorcellerie, mais j’ai très vite été débordée par les infos. Je vous livre donc le lien le plus hype (cinéma allant jusqu’à la série Z+) afin que vous vous fassiez vous-même une idée.

Fantasmfilm

J’ai fait un gros tri dans cette liste et je vous livrerai dorénavant des résumés, ou, comme dans le cas présent, un lien au sujet des films que j’ai sélectionnés dans cette très longue liste.

Comme je suis un peu maniaque on va faire ça par ordre chronologique et on commence par Haxan de Benjamin Christensen (1922), film muet avec textes en étranger du nord.

Haxan

  • 1938 – Blanche-Neige et les sept nains de Walt Disney

Nous avançons un peu dans le temps et nous trouvons dans les années 30, plus précisément le 4 mai 1938 quand sort BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS, le long métrage de Walt Disney. Cette œuvre est réalisée par David Hand et la voix de la sublime reine/sorcière est celle de Lucile La Verne. Elle n’a apparemment joué que dans un seul film à part cela, en 1922 (les deux orphelines).

Durant les 3 premiers mois suivant la sortie le dessin animé avait quand même attiré 20 millions de spectateurs dans les salles obscures.

Il a été dit que Disney, à travers ce film, aurait cherché à promouvoir l’american way of life (allons travailler avec joie) et qu’il aurait aussi commis là une célébration de la polygamie, dans laquelle toutefois c’est une femme qui vit avec 7 hommes.

A vous de juger. Personnellement j’ai toujours pensé qu’il devait avoir un problème avec son père (étant donné les personnages de pères dans ses dessins animés). Mais bon…. Je ne suis pas critique de cinéma.

Cette histoire, Blanche Neige, écrite par les frères Grimm a fait l’objet également d’une version un peu plus hard core, de Michael Cohn : « BLANCHE NEIGE, LE PLUS HORRIBLE DE TOUS LES CONTES » en 1997, avec Sigourney Weaver dans le rôle de la reine/sorcière.

Et puis il y a eu la version de Joao César Monteiro, dans laquelle les principaux acteurs du drame (la reine, le chasseur, le prince et Blanche Neige) racontent chacun à posteriori leur version de l’histoire.

En 2001 Kristin Kreuk (qui joue Lana dans Smallville) a tenu le rôle de Blanche Neige (très jolie princesse en vérité) dans un téléfilm intitulé SNOW WHITE THE FAIREST OF THEM ALL.

Le rôle de la reine (du nom de Elspeth, je n’ai pas l’impression qu’à part cela la reine ait jamais eu un nom….) était tenu par Miranda Richardson

Enfin, n’oublions surtout pas le clip de RAMMSTEIN, Sonne, dans lequel c’est une actrice d’opéra russe qui tient le rôle de Blanche Neige. Non, il n’y a pas de sorcière ce coup ci, mais le clip vaut quand même le coup ! et pour les scènes où la princesse devait être plus grande que les nains, joués par Rammstein, c’est un basketteur portant perruque qui endosse le rôle.

  • 1939 – Le Magicien d’Oz de Victor Fleming

Pendant une très longue période, j’ai fait des cauchemars dans lesquels j’étais emportée dans une maison qui s’envolait… jusqu’au jour où j’ai (re)vu LE MAGICIEN D’OZ et où j’ai compris que cette scène faisait partie du film.

Comme quoi, parfois les parents croient bien faire et sont la cause d’années de traumatisme.

Ce film, de Victor Fleming, date de 1939. Il était assez novateur dans la mesure où il jouait sur les scènes noir et blanc (qui représentaient le monde réel) et les scènes en couleur (qui représentaient le monde d’Oz), ce fut aussi la première fois dans l’histoire que fut commercialisé un tee shirt à l’effigie du film.

L’histoire est basée sur un livre de L. Frank BAUM (1900) qui en fait est beaucoup plus noir que ne le fut l’œuvre cinématographique. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ici un petit paragraphe trouvé sur un site qui étudie de près les différences entre le livre et le film :

“Please, any wiccans reading this, we DON’T need any mail about how wiccans are maligned or stereotyped by Baum’s story. Notwithstanding the movie, Baum’s Wicked Witch is quite different from the fairy-tale wicked witch, although it draws heavily on that tradition. Baum’s Wicked Witch of the West is petty, afraid of the dark, selfish, and mean–a spoiled child, in many ways, and very much Baum’s own creation. We’re also aware that wiccans aren’t really melted by water, thanks very much”

J’ai lu aussi que le film Sailor et Lula fait fréquemment référence à l’oeuvre de Fleming.

Enfin, en 1978, il y a eu une nouvelle version de l’histoire, qui s’appelait THE WIZ et où jouaient, entre autres, Michael Jackson et Diana Ross.
Mais revenons en 1939….

En dehors de Judy Garland qui jouait Dorothy, intéressons nous aux sorcières : celle de l’est et de l’ouest est jouée par Margaret Hamilton, une femme au visage assez ingrat qui finalement se prêtait bien au rôle et surtout qui, contrairement à d’autres pressenties pour le rôle, avait accepté de s’enlaidir, peinte en vert et fagotée comme l’as de pique. La gentille fée du nord, Glinda, elle, était jouée par Billie Burke, qui avait tout de même 53 ans à ce moment là. Enfin, pour info, le magicien était Frank Morgan.

La sorcière de l’est dès l’arrivée de Dorothy au pays d’Oz est écrasée par la maison qui se pose. Seuls dépassent ses pieds, chaussés d’escarpins rouges que Dorothy mettra et qui sont porteurs de pouvoirs. La sorcière de l’ouest, plus présente, et qui veut à toute force récupérer lesdits souliers, sera vaincue par un baquet d’eau qui la fera fondre. J’ai lu, entre autres choses, que cette eau serait le symbole de la propreté qui vainc la noirceur représentée par la sorcière. Why not ?

Glinda, la gentille fée se déplace dans une bulle. Cette idée avait été empruntée à un film muet « queen of the sea » (adaptation de la Petite Sirène) où une sorcière apparaît dans une bulle.

Côté anecdotes : durant le tournage Mme Hamilton doit être prise dans un feu, mais le feu s’est propagé à son chapeau et aux poils de son balai et elle en sortira avec des brûlures au visage et aux mains, agravées par la peinture au cuivre dont elle était couverte. Sa doublure –Betty Danko- a elle aussi eu des problèmes avec le feu pendant la scène où elle vole sur son balai (pour info, dans le livre elle vole sur un parapluie) Pour avoir un effet fumigène on avait installé un pot d’échappement sur le balai, celui-ci a explosé, causant des brûlures aux jambes de la pauvre femme.

  • 1940/59/64 – Fantasia, Belle au Bois Dormant & Mary Poppins

J’entends d’ici ce que vous allez penser : « mais elle va nous faire tout Disney ? » eh bien non. Rassurez vous ! Mais il y a tout de même quelques petites choses qu’il ne faut pas passer sous silence.

A commencer (chronologiquement) par FANTASIA (1940). A la base ce film devait se limiter à la scène de l’Apprenti Sorcier avec Mickey. Dois je la résumer ? La connaissez vous tous ? On va supposer que oui. Pour info, sachez toutefois que le film eut peu de succès à sa sortie en 1940 mais connut un regain d’intérêt dans les 60’s auprès des membres de la « drug culture » au même titre que « Alice au pays des merveilles » et « 2001 odyssée de l’espace » !

La musique de la séance de l’apprenti sorcier est d’un compositeur français : Paul Dukas. L’histoire est basée sur un vieux conte de fée, devenu poème sous la plume de Goethe.

Enfin, le nom du sorcier en chef est Yen Sid (Disney à l’envers)

Passons maintenant à LA BELLE AU BOIS DORMANT. (1959) C’est dans cette histoire qu’apparaît la Fée Carabosse, renommée « Maléfique » pour l’occasion (allez savoir pourquoi ?). Perso je la trouve sublimement belle. Le conte original est très peu respecté dans cette version en dessin animé.

La voix de Maléfique était celle de Eleanor Audley. Et les trois gentilles fées s’appelaient Flore, Pâquerette et Pimprenelle (en français) ou Flora, Fauna et Merryweather (en VO).

Je pense que ce film mérite toutefois d’être cité du fait de la présence de la « méchante sorcière », celle que tout enfant connaît.

Enfin je citerai aussi MARY POPPINS, (1964), dont il n’est dit nulle part qu’elle était sorcière mais tout de même…. J’ai des doutes ! Une nana qui arrive en volant sur le vent d’ouest avec un parapluie (tiens, tiens… un petit goût de déjà vu) qui fait sortir des tonnes de choses de son petit sac, qui transforme le même liquide en sirop de fraise ou de citron, qui fait se ranger les chambres d’un simple « supercalifragilistic » (et pourquoi pas en remuant le nez ?), qui parle aux pingouins…. Ça ne m’a pas l’air très catholique !

Par contre, j’ai lu le livre dont le film est tiré, et la Mary y est beaucoup moins souriante et sympathique.

  • 1942 – I married a Witch de René Clair

1942 : I MARRIED A WITCH (j’ai épousé une sorcière) de René Clair, avec, dans le rôle de la sorcière Véronica LAKE, dont il fut dit qu’elle y était très sexy. Ce film, basé sur une œuvre épistolaire de Thorne Smith, et réalisé par Monsieur CLAIR qui fut élu à l’académie française en 1960, raconte l’histoire d’une sorcière, Jennifer, et de son père, Daniel, brûlés au XVème siècle sur les ordres de Wallace Wooley. Avant de mourir ils maudissent leur persécuteur : ses descendants mâles feront tous des mariages malheureux.

Après cette exécution on voit comment chaque génération de Wooley est victime de la malédiction, puis, au XXème siècle, pendant un orage, Jennifer et son père sont libérés d’un arbre, qui était leur prison, et qui avait poussé à l’endroit du bûcher.

Jennifer essayera par tous les moyens de faire capoter le mariage de Wooley. Elle utilisera le feu, sous forme d’un incendie dont il la sauvera et qui le mettra dans des situations compromettantes vis-à-vis de sa future épouse, mais aussi l’air sous forme d’une tornade qui anéantira la salle du futur mariage, et puis, fatalement, à un moment où il doit la ranimer il lui fait boire une potion d’amour qu’elle avait préparée à son intention. C’est donc elle qui tombera amoureuse de lui…. Daniel fera tout pour les séparer, sans succès, et il finira prisonnier pour toujours dans une bouteille.

Cette histoire de potion qui est bue par celui à qui elle n’était pas destinée me rappelle évidemment L’ETERNEL RETOUR.

Dans un article de 1998 j’ai lu que Tom Cruise « travaille avec son épouse Nicole Kidman sur le remake de « j’ai épousé une sorcière » qui sera réalisé par Dany De Vito »Il a été dit aussi que ce film de 1942 aurait inspiré « Bell Book and Candle » sorti en 1958 avec Kim Nowak et « Practical Magic » en 1998. Dans tous les cas il s’agit de comédies mettant en scène des sorcières qui doivent choisir entre leurs pouvoirs et l’amour d’un homme.

  • 1957 – Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau

Beaucoup moins rigolo : LES SORCIÈRES DE SALEM, sorti en 1957. Film de Raymond Rouleau d’après un scénario de Arthur Miller et Jean Paul Sartre (tout de suite ça fait sérieux).

Avec Simone Signoret (Elisabeth Proctor), Yves Montant (John Proctor) et Mylène Demongeot (Abigail Williams), et, dans de plus petits rôles (pour ceux qui connaissent) Pascale Petit et Michel Piccoli.

1692, Salem, John et Elisabeth Proctor ont pris Abigail, 17 ans, à leur service. Comme de bien entendu John finit par fauter avec la jeunette et quand son épouse l’apprend (quoiqu’elle refuse personnellement tout rapport avec John) elle jette la jeune femme à la rue. Celle-ci décide de se venger et accuse Elisabeth de sorcellerie. Pour ce faire elle entraîne d’autres jeunes filles dans son délire. Et, fatalement John sera accusé également…

  • 1958 – Adorable Voisine de Richard Quine

1958 (déjà ?) voit la sortie de ADORABLE VOISINE (titre original BELL BOOK AND CANDLE) de Richard Quine avec, dans le rôle d’une sorcière collectionneuse d’art Kim Novak (Gil), son voisin Shep est joué par James Stewart, sa tante un peu farfelue Ernie Kowaks et son frère loufoque « Nicky » est joué par Jack Lemmon. Ce film est l’adaptation d’un succès théâtral de Broadway et est réputé avoir inspiré la série que nous connaissons tous : « ma sorcière bien aimée ».

L’histoire est la suivante : Gil, fait tout son possible pour ensorceler son voisin de telle sorte qu’il rompe son mariage et tombe amoureux d’elle. Sa tante l’a pourtant prévenue : dut-elle tomber amoureuse à son tour qu’elle perdrait tous ses pouvoirs ! Evidemment Gil pense être à l’abri de ce genre de désagrément ! Mais le film ne présenterait aucun intérêt si la situation n’évoluait pas dans ce sens : Gil finit par tout avouer à Shep, il la quitte, retourne chez celle qu’il aurait dû épouser, Gil regrette, il revient, elle pleure (alors que « tout le monde sait » que les sorcières ne peuvent pas pleurer) et c’est le happy end !

C’est gentil, Kim est super belle, Jack Lemmon complètement évaporé, la tante est à l’image de ce que sera Tante Clara, et puis il y a cette boîte de nuit fréquentée presque exclusivement par les sorcières…. Le Zodiac. Sans oublier le chat ! Un personnage à lui tout seul, Baal Moloch de son petit nom. Et, autre personnage important, l’auteur de livres sur la magie ! Le genre qui sait tout (et surtout n’importe quoi). Une belle galerie de portraits en fait.

  • 1964 – Ma Sorcière Bien Aimée

Ils sont heureux. Ils sont mariés. Ils possèdent tout ce que peut avoir un petit couple moderne : une jolie petite maison, un jardin, un barbecue, une voiture et quelques amis pour que tout cela serve à quelque chose et enfin l’amour. Jean Pierre et Samantha sont ravis.

Elle s’occupe de la maison tandis que son époux travaille activement dans une agence de publicité avec son patron et ami, Alfred.

Cependant Jean Pierre a eu une grosse surprise le jour des noces : Samantha lui a avoué être une sorcière. Le quotidien devient alors étrangement décalé pour Jean Pierre : pour avoir convaincu sa femme de ne pas utiliser ses pouvoirs, Jean Pierre va s’attirer les foudres et les sorts jetés par sa belle-mère, la râleuse Endora…

Samantha, avec ses habits à la mode, sa blondeur et son visage de princesse, ressemble bien peu à la sorcière usuelle. Pas de chapeau pointu, pas de cheveux noirs, pas de longues robes noires déchirées, pas de verrues sur le nez, pas d’yeux menaçants ou de moustaches piquantes ! Ce n’est pas non plus un chat noir mais une petite fille blonde qui court entre ses jambes. Point de chaudron mais un four dans une cuisine super moderne (pour l’époque).

Vous avez reconnu dans ce texte (qui n’est pas de moi) la trame de MA SORCIERE BIEN AIMEE qui a bercé notre jeunesse. Je me contenterai de vous diriger sur

Bewitched

Vous y trouverez tous les détails dont vous rêvez !

  • 1967 – The Witches de Cyril Frankel

Je voulais respecter l’ordre chronologique car je pensais (et je pense toujours) qu’il est intéressant de voir comment l’image de la sorcière évolue dans les medias. Et voilà, on farfouille, on furète et d’un coup on tombe sur un film répertorié nulle part. C’est le cas de THE WITCHES de 1967 de Cyril Frankel avec Joan Fontaine. Elle joue le rôle de Gwen Mayfield, professeur. Lors d’un contrat en Afrique durant lequel elle enseignait dans une école elle croise la route d’un sorcier autochtone. Puis, après une crise de nerfs, elle retourne enseigner dans une école privée dans un petit village anglais. Tout semble aller pour le mieux, mais deux de ses élèves démarrent une idylle. Et bientôt le jeune homme tombe dans le coma. Des rumeurs de sorcellerie arrivent jusqu’à Gwen et plus elle approfondit le sujet plus elle se rend compte que ce n’est pas seulement une sorcière, mais tout un coven qui pratique dans le village. Elle se rend compte alors que la sorcellerie n’est pas l’apanage du tiers monde, mais peut se trouver là, dans le fin fond de l’Angleterre. Le film devient de plus en plus effrayant au fur et à mesure qu’il avance. On se demande qui « est » et qui « n’est pas » impliqué. On voit même le coven en action, pratiquant un rituel, dansant à moitié nu (on n’est pas encore dans les 70’s) dans une vieille église abandonnée (tant qu’à faire !) mangeant de la terre (beurk ! mais où vont-ils chercher ça ?) pendant que leur grand prêtre danse vêtu d’un vêtement très coloré et couronné de bougies.

  • 1968 – Rosemary’s Baby de Roman Polanski

1968, c’est l’année de ROSEMARY’S BABY. Alors on va me dire : qu’a à voir la sorcellerie avec tout ça ? Elle a à voir qu’à mon avis ce film a fait autant de tort au milieu sorcier que Les Dents de la Mer en ont fait aux requins : mauvaise image ! et pour longtemps.

Ce film de Roman Polanski, se base sur un roman d’Ira Levin. Mia Farrow joue le rôle de la jeune femme enceinte, John Casavettes joue le rôle de son mari, acteur au chômage. Il obtiendra un rôle avec l’aide de ses satanistes de voisins, en échange de quoi il leur offre l’enfant que portera sa femme et qui sera l’antéchrist. A moins que… la jeune femme n’ait tout imaginé ? Voilà ce que nous sommes censés retenir du film.

Le film a été tourné dans le Dakota building, à l’angle de la 72ème rue et de central park ouest, cet immeuble là, avec ses gargouilles, est célèbre aussi car Boris Karloff y cultivait des orchidées au dernier étage, et que John Lennon y vécut et y fut assassiné.

Dans le genre « coincidences bizarres » : la femme de Roman Polanski a été tuée alors qu’elle était enceinte, par Charles Manson et ses adeptes, dont l’histoire est racontée dans le livre Helter Skelter, qui est aussi le titre d’une chanson de John Lennon qui fut donc assassiné dans l’immeuble où on tourna le film….

Signalons enfin qu’en 1976 fut tournée une suite pour la télé (« qu’est il arrivé au bébé de Rosemary ? ») qui ne fit pas grand bruit.

Je vous joins un extrait d’un texte trouvé sur l’un des nombreux sites parlant du films :

Lorsque le film fût présenté en Amérique des sectes occultes s’étaient demandées pourquoi Roman Polanski avait dépassé les limites de la réalité, car dans le monde de la sorcellerie, les membres désirent toujours garder ces révélations entre eux.Roman Polanski s’est inspiré des techniques de sorcellerie et de plus il a dévoilé dans son film, certains maléfices qu’il aurait selon l’écrivain Demaix dû garder précieusement dans ses archives.

Comme par exemple : Le bijou offert à Rosemary est un principe de… La mixture qui sert a ……Le gant volé qui sert à… La cravate qui rend… La croix renversée qui… Ces choses-là, selon les sorciers, il ne faut pas en parler, encore moins les montrer.

Considéré comme une thèse de doctorat sur les pratiques de la sorcellerie. Ce film exprime la réalité donnée au Sabbat qui préside à l’enfantement. « Rosemary’s Baby » de Polanski, reste un film comme tant d’autres, pour le spectateur non-initié, mais pour ceux qui ont étudié les sciences paranormales, il est probablement perçu comme étant une violation aux règles des sectes concernées.

  • 1971 – L’Apprentie Sorcière de Disney

Avançons dans le temps, et revenons à Monsieur Disney. Cette année là sort BEDKNOBS AND BROOMSTICKS, en français L’ APPRENTIE SORCIERE, réalisé par Robert Stevenson. Il sera reproché à ce film de n’être qu’une copie de Mary Poppins. Il est vrai qu’il y a des points communs (mélange dessin animé et persos réels, chansons, gouvernante pas trop sympa et enfants, magie) mais enfin…. En voici un résumé :

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le village de Pepperinge Eye, situé au sud de l’Angleterre, fut choisi pour accueillir les enfants londoniens et les mettre à l’abri des bombardements nazis.

Charlie, Carrie et Paul, tous frère et sœur, sont ainsi placés chez une vieille demoiselle, Eglantine Price. Si elle parait au premier abord assez froide, elle finit par s’attacher aux trois enfants. Elle va même jusqu’à leur avouer qu’elle est une apprentie sorcière suivant, depuis plusieurs mois, par correspondance, les cours de l’éminent professeur Emelius Browne. Elle sait notamment chevaucher à peu près correctement un balai ou encore transformer un humain en lapin blanc. Mais la Seconde Guerre est venue contrarier ses études juste au moment où elle s’apprêtait à apprendre la formule donnant vie aux objets (le sort appelé Substitionnary locomotion). Bien décidée à finir son apprentissage, elle s’envole, à bord de son grand lit de cuivre pour Londres avec ses trois protégés, demander des comptes à Emelius. Ce dernier se révèle être un parfait charlatan, tout étonné du succès des formules qu’il s’est, en fait, contenté de recopier d’un livre de magie incomplet (The Spells of Astoroth). La désillusion passée, Eglantine, Emelius et les enfants partent à la recherche des pages manquantes chez un vieux libraire et découvrent bien vite que la formule souhaitée est gravée sur l’Etoile d’Astaroth, elle même située dans l’île mythique de Naboombu, Une fois sur cette étrange île, peuplée d’animaux aux comportements humains, et après quelques péripéties, dont un match de football fort animé, nos quatre comparses réussissent à s’emparer de l’Etoile, en la subtilisant au roi lion de l’île. De retour à Pepperinge Eye, Eglantine se désole de constater que la ville est victime d’un débarquement nocturne de troupes allemandes. Mais c’est sans compter sur la Formule Magique, qui, animant les armures, épées, lances et fanions conservés au château, tels des fantômes de l’armée de Guillaume le Conquérant, rejette à la mer cette armée d’invasion…

On ne peut manquer d’y voir une allusion (voulue ?) à cette rumeur qui voudrait que les sorcières se seraient réunies en Angleterre pour changer le cours de l’histoire au cours de la seconde guerre mondiale…. Disney me laisse perplexe.

Dans un autre de ses films (Peter Pan) j’ai aussi noté quelques détails bien étranges… hormis le fait que le héros s’appelle « Pan » , Wendy s’appelle « Moïra » de son second prénom, ajoutons à cela la petite fée, … il faudra que je revoie et décortique ce dessin animé !

  • 1972 – La Sorcière Vierge de Raymond Austin

L’année suivante sera celle de LA SORCIÈRE VIERGE. Une œuvre de Raymond Austin. (pour info il fera plus tard : la maison des morts vivants, le retour de l’homme qui valait trois milliards et highlander II, entre autres….) J’ai lu au sujet de ce film qu’il n’est même pas un bon porno, en plus d’être un mauvais film.

L’auteur de la critique disait que jusqu’à la fin de se jours il garderait en mémoire ces scènes de chairs nues, pleines de cellulites, de ces seins flasques se balançant au rythme des danses. Mais malgré tout je vous le signale. Vous allez comprendre pourquoi :

C’est l’histoire de deux sœurs Betty et Christine, qui fuguent. Christine rêve de devenir mannequin et trouve une séance photos dans un manoir, appelé Wychwold, près d’un ancien cercle sorcier (là je laisse la parole à l’auteur de la critique précédemment citée)

(you know the place – just down the road from Wizard’s Corner. Opposite the Hag and Cauldron Pub. Quite near Ducking Stool Lane. Opposite Bloody Obvious Place For A Coven To Be Hill. Next door to For Fuck’s Sake The Place Is Crawling With Witches And You’re Bound To Be Sucked Into All Manner Of Weird Goings-On Alley.

Bref, c’est en fait un lieu de perdition avec des lesbiennes, des obsédés, et tutti quanti. Un matin Betty se réveille en présence de…. Gerald (oui oui, je n’invente rien) le propriétaire du manoir, qui lui dit « tu es une vierge, j’en suis sûr » mais finalement c’est Christine qui acceptera de devenir sorcière. Pour son initiation elle sera nue, ointe, déflorée par Gérald devant tout le reste de l’équipe, nu aussi !

Ensuite ça se complique : elle veut convaincre Betty de les rejoindre, l’ami de Betty intervient au dernier moment… baston finale, tout le monde à poil comme de bien entendu.

Ah les années 70 !!!!!!

Vu la taille de l’image vous ne profitez pas du texte, je vous le cite « elle a des pouvoirs très spéciaux » (qu’on se le dise.)

  • 1972 – Season of the Witch de Georges Romero

J’enfourche mon balai à voyager dans le temps et me voilà en 1972. Cette année là Georges Romero (celui des Morts vivants) réalise SEASON OF THE WITCH sous titré « every night is Halloween ».

C’est l’histoire d’une femme au foyer dont le mari est souvent absent. Elle vit donc quasiment seule avec sa fille adolescente, et… s’ennuie. Toutes les nuits elle fait des cauchemars dans lesquels un démon tente d’entrer dans la maison. Elle finit par faire connaissance avec une voisine, sorcière, et décide de tuer le temps en testant les sorts. Elle commence par s’assurer l’amour du petit ami de sa fille (pas bien !) puis, convaincue que son mari la rend malheureuse, décide de se servir de la magie pour le faire mourir (pas bien du tout !)

Romero lui-même a qualifié ce film de médiocre. Qu’on se le dise.

  • 1973 – The Wicker Man de Robin Hardy

1973, deux films à signaler cette année, d’abord : THE WICKER MAN (l’homme d’osier en français), film de Robin Hardy, avec (s’il vous plait !) Monsieur Christopher Lee (Lord Summerisle), Edward Woodward, acteur shaekespearien, rien à voir avec Ed Wood (sergent Howie) Britt Eckland (Willow) et Diane Cilento (Miss Rose).

Passons au scénario : Le sergent Howie, policier raide comme la justice et chrétien profondément croyant (le genre qui « se réserve » pour son mariage!), reçoit un jour une lettre anonyme révélant la disparition d’une toute jeune fille sur une île isolée. Aussitôt, il se rend sur place en vue de mener une enquête, qui deviendra vite une obsession, malgré l’accueil très frais des autochtones. Il se rendra vite compte que les moeurs locales sont pour le moins inhabituelles : célébration de la fertilité, « orgies », cultes anciens… Peut-être l’aristocrate local, distingué et cultivé, Lord Summerisle, pourra-t-il lui en apprendre plus et ramener ses ouailles à la raison… (je crois deviner où les scénaristes de Dolmen ont trouvé leur inspiration) Il y a plus d’une scène choc dans ce film qui enchaîne morceau de bravoure sur morceau de bravoure! Entre la danse de séduction menée par la belle du village pour séduire l’étranger (scène d’un kitch jubilatoire!), la découverte du cimetière, la visite à l’école, les « cérémonies » qui ponctuent la vie des habitants…on ne sait plus où donner de la tête. Même pour l’époque, il fallait du courage, ou peut-être de l’inconscience pour montrer de façon aussi réaliste la vie d’une communauté païenne ayant choisi de retourner aux croyances primitives. Non seulement les auteurs de ce film sont allés au bout de leur propos, sans manichéisme, mais en plus ils ont su, malgré le manque de moyens (ça sent le petit budget à plein nez!) créer une ambiance vraiment prenante. Le rythme est calme malgré un suspense à couper au couteau. Les acteurs jouent juste, sans trop en faire (ça aurait facilement pu virer à l’hystérie) ; on a presque l’impression d’assister à un documentaire. Le regard porté sur ces gens « différents » n’est ni arrogant ni complaisant. Malgré leur côté profondément pacifiste, certains aspects de leur religion (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit) restent inquiétants pour les occidentaux modernes.

je vous conseille très vivement d’aller sur le site suivant :
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_wickerman.htm

Le film y est décortiqué entièrement et on y voit de nombreuses photos du film (avec des filles nues….) et il y est question du reportage de 35 mn, sorti en 1981 dans lequel il y a des interviews des acteurs etc… et où ils parlent des problèmes qu’avait eu le film en son temps

Pour le second film, voir texte suivant.

  • 1973 bis – High priestess of sexual witchcraft

Le second film de l’année est…. je vous le donne en mille : High priestess of sexual witchcraft

Rien que le titre ça vaut son pesant de cacahuètes. Inutile de vous dire que je n’ai pas trouvé d’affiche (il fallait sans doute chercher dans des sites pur adultes avertis).

C’est un film de Beau Buchanan, avec Andrea True, qui après avoir été actrice de porno devint chanteuse (de country je suppose, ça va bien ensemble) et Georgina Spelvin, qui avait joué dans Deep Throat.

Je vous livre quand même un résumé succint : une jeune fugueuse échappe à ses violeurs et trouve refuge chez des lesbiennes satanistes.

  • 1974 – The Worst Witch

Je vous livre quand même quelques mots au sujet de ce « THE WORST WITCH » qui m’est tombé dessus sans prévenir. Il s’agissait à la base d’une série télé d’après des livres à succès de Jill Murphy.

Il y a un site très sympa qui reprend les divers épisodes etc… http://www.galafilm.com/worstwitch/english/ et rien que d’y avoir jeté un œil je comprends l’accusation faite à Miss Rowling d’avoir plagié cette série avec ses Harry Potter.

Ensuite c’est devenu (en 1986) un téléfilm (peut être est-ce pour cela que je n’en avais pas trouvé trace jusqu’à maintenant.)

  • 1976 – L’oiseau Bleu de Georges Cukor

1976 voit Georges Cukor réalisé un remake d’un film de 1940 (initialement avec Shirley Temple), il s’agit de « L’oiseau Bleu ». On aurait pu s’attendre à quelque chose de bien, du fait du réalisateur, mais aussi du fait du casting :

Elizabeth Taylor
…. Reine de la lumière, sorcière,
Jane Fonda
…. La nuit
Ava Gardner
La luxure
Cicely Tyson
…. Le chat
Robert Morley
…. Le temps
Harry Andrews
…. Le chêne
Todd Lookinland
…. Tyltyl
Patsy Kensit
…. Mytyl

Toutefois, si on en croit les diverses critiques on aurait dit que les décors étaient l’œuvre de Ed Wood, que les costumes venaient du rayon Halloween d’un grand magasin moscovite (c’est un film américano-soviétique), que les effets spéciaux étaient inspirés d’un truc style « le Père Noël à la conquête de Mars », et qu’à côté de l’Oiseau Bleu, Le Docteur Doolittle passait pour West Side Story.

Je vous livre tout de même un résumé :

La veille de Noël, deux enfants de bûcheron, Tyltyl et sa soeur Mytyl font un rêve merveilleux. La fée Lumière donne au garçon un diamant magique qui permet de voir l’âme des choses et des bêtes, et entraîne les deux enfants à la recherche de l’Oiseau bleu, messager du bonheur. La Lumière, l’Eau, le Pain, le Feu, le Sucre, la Chatte et le Chien les accompagnent dans leur voyage. Ils se rendent ainsi au Pays du souvenir, où les morts, endormis, se réveillent quand des vivants pensent à eux, au palais de la Nuit, au coeur de la forêt où les arbres tentent de tuer Tyltyl, au Pays des plaisirs d’où les voyageurs ne s’échappent qu’à grand peine, au Royaume de l’avenir, enfin, où sont rassemblés les enfants à naître…

Si j’ai bien compris il faut le voir au même titre qu’il faut voir « plan nine from outer space »

D’un autre côté, on revient là à un style plus « années 50 », genre gentillet presque mièvre, par rapport au style hard core des 70’s . Vous verrez que les années 80 apporteront un nouveau tournant à toute cette affaire.

  • 1977 – Tabitha

1977 voit arriver la série TABITHA suite de « ma sorcière bien aimée ». Cette série ne connaîtra jamais le succès et ne durera que deux ans. Elle raconte la vie de Tabatha, la fille de Samantha et de Jean Pierre, célibataire, sorcière, conduisant une coccinelle jaune. A ses côtés son frère Adam (qui est devenu l’aîné par un pur miracle) qui est un simple mortel et tente de la convaincre de ne pas se servir de la magie. Et aussi sa tante Minerva, arrivée de nulle part, qui est censée être l’équivalent d’Endora et encourage Tab dans sa voie.

Pour de multiples raisons la mayonnaise ne prend pas et les spectateurs boudent cette série.

  • 1983 – Robin Hood and the Sorcerer par Richard Carpenter

En 1983 (ouf, on est sortis des 70’s et des « soft porns ») Richard Carpenter écrit une version de Robin des Bois qui sera mise en épisodes pour la télé par Ian Sharp. Parmi les premiers épisodes il y a « ROBIN HOOD AND THE SORCERER »

Ce qu’il faut signaler au sujet de cette série, c’est que Robin est choisi par Herne le chasseur, un esprit à tête de cerf (cité pour la première fois dans The Merry Wives of Windsor de Shakespear mais inspiré de divers dieux cornus européens) pour devenir le protecteur du peuple anglais.

Un des nombreux autres épisodes s’appelle « THE WITCH OF ELSDON ».

Robin sera joué par Michael Pread et Herne par John Alberini
Pour les anglophones je vous conseille les deux sites suivants :

http://www.boldoutlaw.com/robspot/0599.html
http://www.greenmanreview.com/film/film_robinofsherwood.html

  • 1987 – Les Sorcières d’Eastwick de Georges Miller

1987 : George Miller, qui avait précédemment réalisé MAD MAX, s’attaque aux SORCIÈRES D’EASTWICK d’après un roman de John Updike

A Eastwick, petite ville bien tranquille de Nouvelle-Angleterre, Alexandra, Jane et Sukie, (la brune, la rousse, la blonde) toutes trois célibataires, s’ennuient dans leurs vies monotones. Au cours d’une de leurs soirées entre amies, elles en viennent à décrire chacune leur vision de l’homme idéal. Ce qu’elles ignorent, c’est qu’elles sont douées de pouvoirs très particuliers : lorsqu’elles souhaitent une chose simultanément, l’évènement en question se réalise. Leur souhait est donc exaucé quand un homme mystérieux, Daryl van Horn (Jack Nicholson), vient s’installer dans la demeure la plus ancienne d’Eastwick, célèbre pour avoir été le siège d’un lynchage de présumées « sorcières » au XVIIème siècle. Ce personnage excentrique, apparemment doué de pouvoirs surnaturels, les séduit successivement, jusqu’à ce qu’ils en viennent à vivre dans un ménage à quatre. Les trois femmes trouvent enfin l’épanouissement, mais cette situation fait jaser la communauté puritaine d’Eastwick, tandis que Daryl, prenant un peu trop à la lettre les désirs de ses compagnes, finit par provoquer la mort d’une de leurs ennemis. Les trois amies décident alors de se séparer de leur encombrant compagnon.

Les sorcières d’Eastwick s’organisent donc autour des personnalités respectives de ses trois protagonistes féminines principales. Alexandra (Cher), veuve, est une femme énergique, artiste spécialisée dans la confection de petites statuettes de femmes rondelettes, évoquant certaines petites statues préhistoriques. Sukie (Michelle Pfeiffer) est une jeune mère de cinq enfants que son mari a laissé tomber. Jane (Susan Sarandon), enfin, vient de divorcer, et partage son temps entre la pratique du violoncelle et l’enseignement de la musique à des enfants de la région. Si elles trouvent toutes les trois l’épanouissement auprès de leur démoniaque compagnon, leur mode de vie très libéré les conduira à affronter le conservatisme de la communauté d’Eastwick, incarné par le personnage de Felicia Alden, bigote délirante. Les sorcières d’Eastwick, en jouant sur la mythologie américaine des chasses aux sorcières de Salem au XVIIème siècle, démontre ainsi malicieusement que le pire ennemi de ces sorcières (que certains dialogues présentent en fait comme des femmes fortes, capables de s’assumer seules) sont les institutions religieuses, réactionnaires par essence, ce qui entraîne un renversement du rapport « bien/mal » traditionnel.

La logique du récit repose avant tout sur cet argument : ces trois femmes découvrent enfin l’homme parfait, entièrement à leur service, puis le rejettent pour enfin s’assumer seules. Le message semblerait a priori assez féministe, si on ne notait pas aussi, par endroit, une certaine apologie de la polygamie, et si, à la fin, les trois sorcières n’avouaient pas que Daryl leur manque un peu !

Certaines scènes, qu’on a parfois un peu trop vite ravalé au rang de simples accumulations de trucages, sont tout à fait réussies, comme le duel de magie (qui rappelle celui entre Boris Karloff et Vincent Price dans Le corbeau (1963) de Roger Corman, film dans lequel on croisait un juvénile Jack Nicholson) qui conclut le métrage.

L’histoire a même donné lieu à une comédie musicale.

  • 1988 – Witchcraft de Robert Spera

1988 voit sortir un film du nom de WITCHCRAFT qui donnera lieu à au moins 9 suites dans les 9 années suivantes. Presque mieux que Vendredi 13 !

D’emblée je ne peux avoir une bonne opinion de cette démarche. Ca sent le commercial….

Sachez toutefois que ce premier film est l’œuvre de Robert Spera. En voici le résumé : en 1687 un homme et sa femme enceinte, soupçonnés de pratiques satanistes, sont brûlés vifs. Ils reviennent 300 ans plus tard pour se venger, sous le nom de John et Elisabeth Churchill. John épouse Grace , une réincarnée junkie, dans le but de ramener à la vie son fils (et celui d’Elisabeth ! on se demande pourquoi ils ne l’ont pas fait ensemble….) La naissance de cet enfant transformera le rêve en cauchemar.

  • 1989 – Ma belle-mère est une sorcière de Larry Cohen

1989, la fin des Bérus…. Ne nous égarons pas ! que diantre ! 1989 voit sortir « MA BELLE MÈRE EST UNE SORCIÈRE» (Wicked stepmother) de Larry Cohen (celui là même qui fit Les Envahisseurs).

J’ai lu quantité de choses à propos de ce film, mais jamais « grand-chose » à la fois. Globalement les critiques sont mauvaises, une fois encore on compare le film à une oeuvre de Ed Wood, il est considéré comme le plus mauvais film de Cohen, les effets spéciaux seraient lamentables etc… la plupart du temps il est dit que le seul intérêt du film est d’y voir Bette Davis (81 ans) dans son dernier film. Encore qu’elle n’y soit pas à son avantage, ressemblant à un squelette sur lequel on aurait tendu de la peau.

Elle quitta d’ailleurs le tournage après quelques jours seulement, apparemment insatisfaite du script (d’autre sources prétendent que c’était pour raisons de santé, cette dernière hypothèse est tout à fait valable puisqu’elle décéda peu après) et il fallut alors réécrire l’histoire pour ne pas perdre les scènes déjà tournées.

Par conséquent cette sorcière de 81 ans se trouvait habiter un nouveau corps, à savoir celui de sa fille dans le film, Barbara Carrera (qui fut James Bond Girl dans « Jamais plus Jamais », qui joua dans « l’île du Dr Moreau » en 77 et dans « Dallas ») qui n’avait que 38 ans et une plastique à damner un saint.

En résumé : une mauvaise sorcière s’en prend aux veufs en améliorant leur vie sexuelle, leur coiffure ou leur réception télé. Avec l’aide de sa fille elle les rend riches, puis les rétrécit et s’enfuit avec l’argent. Un couple au retour de vacances découvre que grand père a épousé Miranda (jouée par Bette Davis) et ne voit pas cela d’un très bon œil, et parallèlement à cela un détective est sur la piste des deux sorcières…. Pas moyen d’en savoir plus, à moins que l’un de vous n’ait vu cette œuvre qui n’est pas restée dans les mémoires ?

Notez que ce film n’a rien à voir avec le livre du même titre, de Isabelle Danel.

  • 1989 bis – Kiki, la petite sorcière

En 1989 toujours, sort un dessin animé, réalisé par Hayao Miyazaki d’après un livre de Eiko Kadono, (la messagerie de l’ensorceleuse) il s’agit de KIKI LA PETITE SORCIERE (studios Ghibli).

De tous les personnages crées par Hayao Miyazaki, ce sont le plus souvent les femmes qui débordent de charisme, mais ces femmes courageuses et tenaces manquaient de féminité, un point commun qui devient rapidement obsolète lors des premières minutes de visionnage de Kiki la Petite Sorcière. Débordante de grâce, de malice et de féminité, l’héroïne porte sur ses frêles épaules ce long métrage de 1989.

A seulement treize ans, Kiki doit quitter durant un an le domicile familial comme le font toutes les petites sorcières et s’installe dans une ville totalement étrangère en compagnie de son chat, Jiji.

Dès son départ elle se rend compte (et nous aussi) qu’elle ne maîtrise pas totalement son balai, et les arbres de la forêt en font les frais. Reste à trouver une manière de vivre avec pour seul objet un balai volant et une offre d’emploi inespérée en tant que livreuse de pâtisserie. Rivalisant de courage et de bonnes intentions, elle fait face à toute situation avec entrain devant les difficultés du quotidien, ses capacités spéciales ne lui sont en rien utiles pour se conformer à la société dans laquelle elle a décidé d’évoluer. Elle décide de faire ses livraisons à domicile à l’aide de son balai. Chaque livraison apportera son aventure et sa leçon. Dans ce voyage Kiki doit apprendre toujours un peu plus sur les autres pour progresser elle-même. A défaut de progresser spirituellement, c’est peut-être bien humainement qu’elle s’améliore mais les deux sont-ils compatibles ? Les pérégrinations de Kiki à travers son nouvel environnement fonctionnent sur la base d’un scénario ultra simple consistant en des missions de livraison auxquelles se mêlent les thèmes de l’amitié, du courage et du dévouement mais la magie règne toujours. L’évolution du personnage principal est l’axe de réflexion de Hayao Miyazaki sur ce film en confrontant un être censé être supérieur (par ses capacités magiques) à la réalité qui l’entoure, on se délecte de voir l’héroïne rater une marche ou percuter un arbre après avoir enfourché son balai. Pas de formule magique, le simple fait de voir Kiki s’animer est une magie car au final les rencontres de la petite sorcière avec un monde cartésien jusqu’au bout des doigts est un véritable délice d’inventivité. Un bon moment de douceur qui réconcilie avec les personnages aux doigts crochus et aux verrues protubérantes.

Signalons aussi que dans Le voyage de Chihiro la méchante de l’histoire et sa sœur sont des sorcières. Dans Le château ambulant c’est encore la méchante qui est une sorcière et qui transformera l’héroïne en vieille femme.

  • 1990 – The Witches

Je pense que nous avons tous vu « Charlie et la chocolaterie ». Peut être savez vous que l’œuvre de Roald Dahl a été souvent transcrite au cinéma. Ainsi en est il de « The Witches » sorti en 1990. Cette œuvre n’est jamais sortie en salle en France.

Le réalisateur, Nicolas Roeg était plutôt spécialisé dans les films morbides, ainsi donc, même s’il reste fidèle au roman, il a fait d’Angelica Huston (HP’s du nom de Miss Ernst) et de ses copines sorcières des personnages très laids : plutôt que de chercher à lutter contre les stéréotypes et les poncifs sur la sorcellerie, le film les accumule. Ces sorcières sont des créatures extrêmement laides qui cumulent les handicaps : calvitie totale, pustules, bosses, nez crochus, yeux violets, doigts griffus, absence d’orteils. Dotées de pouvoirs magiques, elles détectent les enfants à l’odeur qu’ils dégagent (selon leur odorat).

L’histoire est celle d’un orphelin, Luke, joué par Jasen Fisher, qui vit en Angleterre avec sa grand-mère Helga (Mai Zetterling). Elle l’a toujours mis en garde contre les sorcières dont tout le monde sait qu’elles sont un danger pour les enfants. Or, lors d’un séjour avec Helga dans un hôtel d’une station balnéaire, Luke assiste, avec son ami Bruno, cachés derrière un paravent, à une réunion de la prétendue Société pour la Protection des enfants. Il s’agit en fait d’un groupe de sorcières qui projette de transformer tous les enfants du pays en souris, grâce à la potion numéro 86. Forcément les enfants sont repérés (elles ont le nez fin), transformés, et il leur faudra l’aide de Helga pour déjouer le complot.

  • 1993 – Hocus Pocus

En 1993, les studios Disney, confient à Kenny Ortega la réalisation de « HOCUS POCUS » (les trois sorcières).

Les rôles des trois sœurs Sanderson seront confiés à Bette Midler (Winifred, la chef) Sarah Jessica Parker (Sarah, la gaffeuse) et Kathy Najimy (Mary).

En 1693, accusées (avec raison) de kidnapper des enfants pour leur vampiriser leur jeunesse, les trois demoiselles sont condamnées à mort. Comme de bien entendu elle jettent un sort à un enfant qui sera chat noir pour l’éternité, et avant de mourir elles déclarent que le jour où un ou une vierge allumera une bougie noire le soir d’Halloween elles reviendront pour finir leur œuvre.

C’est en 1993 que l’improbable arrive ! Max Dennison (joué par Omri Katz) allume la fatale bougie. Voilà nos sorcières, volant sur des aspirateurs, jetées dans un monde qu’elles ne comprennent pas ! Max, aidé entre autres, par le chat noir, devra les contrecarrer.

Initialement c’était Di Caprio qui aurait dû jouer le rôle de Max, mais il préféra le rôle de Gilbert Grape. Bette Midler, quant à elle, pendant le film, monte sur la scène de la fête d’Halloween et lance un « Bonjour Salem, mon nom est Winifred, quel est le vôtre ? » c’était là un clin d’œil à une scène similaire dans « The Rose ».

Si j’en crois tout ce que j’ai lu ces trois sorcières sont supposées être méchantes, mais en version Disney. Le film semble assez drôle.

Pour anecdote : Halloween 1993 tombait un dimanche, or dans le film, les enfants sont en classe ce jour là ; l’affaire de Salem s’était terminée en octobre 1692 ; en 1993 Mary se propose de manger un enfant avec du pain grillé et de la margarine, or la margarine n’a été inventée qu’en 1869, elle ne peut donc pas connaître !

Enfin sachez que le mot « hocus pocus » date du 17ème siècle. On en trouve trace dans un livre de 1655 de Thomas Ady « a candle in the dark ». A la fin du même siècle l’archevêque de Canterbury avait décrété qu’il s’agissait là d’une forme tronquée de Hoc est (enim) corpus (meum) c’est-à-dire « ceci est mon corps »… L’honneur de l’élise était donc sauf !

  • 1996 – Notre Dame de Paris

1996 sera, vous le verrez, un bon cru en terme de films avec ou sur les sorcières.

Commençons par ce cher vieux Walt Disney. Cette année là sort « Notre Dame de Paris » en dessin animé. Quel rapport avec la sorcellerie ? cette pauvre Esméralda et sa petite chèvre aux cornes dorées.

Il est vrai qu’elle n’est pas présentée spécifiquement comme sorcière, mais je citerai ici un extrait d’une étude faite par l’équipe de recherche –groupe Hugo- « littérature et civilisation du XIXème siècle » qui a comparé l’œuvre littéraire et ses versions filmées :

« (dans les films) le motif de sorcellerie perd de son importance. Les activités hermétiques de Frollo n’ont pas survécu, si ce n’est dans le film de 1956. Quant aux faits de sorcellerie, ils disparaissent avec l’abandon de l’histoire de la Sachette. En revanche, le procès d’Esméralada est toujours marqué par ces accusations et l’ombre de l’inquisition plane dans les tribunaux, surtout dans le film de 1939 si on considère la tenue de Frollo »

Pour ceux, qui, comme moi, auraient oublié qui est la Sachette, c’est la mère d’Esméralda, celle qui vivait recluse dans le Trou aux Rats, et qui détenait un chausson ayant appartenu à son enfant volé par les gitanes (Esméralda possédait l’autre), celle qui disait à ce sujet « on me l’a pris, on me l’a volé, on l’a mangé sur une bruyère, on a bu son sang, on a mâché ses os ! ». Voici un bien sinistre sabbat. (Son surnom lui venait du fait qu’elle était vêtue d’un sac) Il semblerait qu’Hugo ait voulu faire de cette femme une représentation de Marie Madeleine.

Bref, je ne pouvais pas passer outre.

La Esméralda se retrouve dans « the hunchback of Notre Dame » de Wallace Worsley en 1923 interprétée par Patsy Ruth Miller, puis en 1939 dans le film de William Dieterle sous les traits de Maureen O Hara, en 1956 dans le film de Jean Delanoy où elle sera interprétée pour la première fois en couleur par Gina Lollobrigida. En 1982, dans un téléfilm, c’est Lesley Anne Down qui joue Esméralda (Antony Hopkins est Quasimodo), puis, en 1997, toujours dans un téléfilm c’est au tour de Salma Hayek d’interpréter la gitane. Il y avait aussi eu deux versions muettes, perdues aujourd’hui.

  • 1996 bis – Little Witches

1996 toujours. A l’affiche, six mois après The Craft, un film qui apparemment se contentait de surfer sur la vague. J’ai nommé « LITTLE WITCHES » (Jeunes sorcières en français) de Jane Simpson avec Sheeri Rappaport (qui continue à jouer aujourd’hui dans diverses séries tv, style Les Experts), Mimi Reichmeister (tout un programme son nom, si on le traduit en français ça donne « maître de l’empire ») Jennifer Rubin, Jack Nance et Zelda Rubinstein.

Bref, c’est l’histoire de 6 jeunes filles, très bc-bg, élèves dans un collège catholique californien, genre « en uniforme », construit sur les ruines d’une mission espagnole. Comme de bien entendu elles vont tomber sur un vieux grimoire et à partir de là faire de la sorcellerie.

Si vous regardez l’affiche un quart de seconde vous noterez la ressemblance avec Faruza Balk dans The Craft, histoire sans doute de profiter un peu plus de la notoriété de ce dernier film.

Il semblerait que Jeunes Sorcières soit plutôt moins bien, mais qu’il peut quand même faire le bonheur d’un ado « hormonalement énervé » du fait des scènes de nu ! It’s basically an hour and a half excuse to show some young flesh in those Catholic school plaid skirts we all loveJe sais, ça fait light comme argument !

  • 1996 quater – Sabrina l’apprentie sorcière

Toujours en 1996, qui devait être quelque chose comme « l’année de la sorcière » dans le calendrier chinois…. Sort une série télévisée « Sabrina l’apprentie sorcière » (Sabrina the teenage witch) qui durera jusqu’en 2003 et comprendra 166 épisodes.

Il y est question d’une jeune fille de 16 ans, Sabrina Spellman, jouée par Melissa Jean Hart qui apprend par ses deux tantes, Hilda et Zelda, que, comme toute sa famille côté paternel, elle est sorcière. C’est à leurs côtés qu’elle fera son apprentissage tout en fréquentant un lycée plein d’autres ados auxquels elle ne doit rien dire…. Ajoutez à cela un chat noir, nommé Salem, et qui est doué de la parole et le tableau est complet.

En fait cette série était inspirée d’une bande dessinée de chez Archie Comics, qui datait de 1962 (donc, avant Ma sorcière bien aimée) Le personnage de Sabrina avait été créé par George Gladir et ses aventures ont duré dans un premier temps jusqu’en 1983, puis revinrent fin des années 90 suite au feuilleton. Entre 1969 et 1974 il y eut diverses formes de dessins animés avec Sabrina, là encore le feuilleton leur valut une renaissance en 1999.

Ensuite sortirent 3 téléfilms la mettant en scène, et, forcément, une série de livres basés sur le feuilleton.

Côté anecdotes et clins d’œil, sachez que le code postal de la ville où résident Sabrina et ses tantes est 1970, soit le code postal de Salem ; dans sa chambre d’étudiante Sabrina possède un panneau de rue « Ashmont terrace » qui est une référence à Ashmont, la maison de production de William Asher et Elisabeth Montgomery durant les dernières saisons de Bewitched ; l’adresse de Sabrina est le 113 Collins Road, référence à Dark Shadow, une série de 1966 avec la sorcière Angelique Bouchard et la Famille Collins (tiens, je la connaissais pas celle là !)

  • 1996 ter – La chasse au sorcières

1996 voit sortir un bon film, « THE CRUCIBLE » (la chasse aux sorcières) d’après une pièce d’Arthur Miller. Il s’agit « tout simplement » de l’histoire des sorcières de Salem, filmée par Nicholas Hytner. Toutefois, dans le film, contrairement à la pièce, l’histoire n’est pas un huis clos, et aucune référence n’est faite au mac-carthiste.

C’est Daniel Day Lewis (le gendre d’Arthur Miller) qui joue Proctor, et Winona Ryder joue Abigail.

Je n’ai lu que des critiques extrêmement positives au sujet de cette œuvre (une fois n’est pas coutume). Pour les anglophones je conseille le site suivant : http://www.lehigh.edu/~ineng/ttk/ttk-title.htm

Je pense que nous connaissons tous l’histoire de Salem, ses 19 pendaisons, ses 4 morts en prison et un mort sous la torture…. Dans ce film l’accent est particulièrement mis sur le fait que la justice est aisément manipulable, que personne n’est tout blanc ou tout noir Les jeunes filles, qui au début du film assistent à un culte vaudou dans la forêt, et y boivent du sang de poulet, nues, dans le but de jeter un sort qui leur attirera l’amour des garçons, arriveront facilement à se faire passer pour d’innocents témoins alors qu’elles étaient à la base accusées de sorcellerie. . Abigail, cause de tout ce drame, n’a agit ainsi que parce qu’elle aimait Proctor et voulait avant tout se débarrasser de sa femme, Proctor, que l’on voit comme une victime est avant tout un homme adultère qui a profité de la jeunesse d’Abigail.

  • 1997 – Un amour de sorcière

Les deux derniers films de l’année sont aux antipodes l’un de l’autre. L’un d’eux est « UN AMOUR DE SORCIERE », de René Manzor, avec Vanessa Paradis (Morgane), Jeanne Moreau (Eglantine sa grand-mère), Jean Reno (Molok), Gil Bellows (Michael)

Je m’en souviens comme d’un film mignon, il me reste des bouts de scène, comme quand Morgane envoûte Michael en le tartinant de miel, ou quand Eglantine lance en sort en nouant une cravate (je crois) ou Michael qui fait le tour de Molok avec un sac de sel percé pour créer un cercle d’où le sorcier ne pourra sortir.

En fait c’est l’histoire de Morgane, une des derniers six sorciers qui vient encore sur terre (dont 5 gentils et un méchant : Molok). Son fils Arthur aura bientôt un an, ce jour là il lui faut un parrain né le même jour à la même heure, de préférence sorcier, et qui décidera de sa voie. Le malheur veut que le seul candidat soit Molok. Elle décide alors de jeter son dévolu sur un mortel, ainsi son fils perdra-t-il définitivement ses pouvoirs, mais…. Le mortel sera vidé de toute intelligence, réduit à l’état de légume. Sur les trois mortels qui semblent correspondre deux sont tués par Molok. Ne reste que Michael. Mais ce que personne n’avait envisagé est que Morgane tombera vraiment amoureuse de son candidat. Le film n’a marché ni en France ni aux States. Pourtant on a vu pire sur les écrans…

  • 1997 bis – The Craft

L’autre film de l’année est tout sauf gentil ! il s’agit de « THE CRAFT » de Andrew Fleming, avec Robin Tunney dans le rôle de Sarah, Fairuza Balk (Nancy), Neve Campbell (Bonnie) et Rachel True (Rochelle). Pour l’anecdote sachez que ces « teenagers » étaient jouées par des filles qui avaient passé l’âge de l’être, surtout Rachel True qui avait plus de 30 ans ! Quant à Fairuza Balk, elle possédait (dans la vraie vie) une boutique wiccane « Panpipes Magickal » à Hollywood et avait joué en 86 dans « the worst witch » (encore un qui m’a échappé) un film qui se passait dans une académie de sorcellerie, type Harry Potter, avec (quand même) Diana Rigg dans le rôle de Miss Hardbroom.

En résumé l’histoire de The Craft se passe dans une école catholique. Sarah est une nouvelle élève qui en plein cours, fait léviter son crayon, histoire de passer le temps. Les trois autres demoiselles (surnommées « the bitches of eastwick » dans le lycée) s’en rendent compte et l’invitent bientôt à se joindre à leur coven. Grâce à ses pouvoirs naturels de sorcière elles peuvent enfin mener à bien leurs sorts. En fait chacune d’elle représente un élément. Au début elles se servent de leur nouveau pouvoir pour obtenir des choses « simples » : l’amour d’un garçon pour Sarah, une peau sans cicatrices pour Bonnie, une vengeance sur une camarade raciste pour Rochelle. Mais Nancy veut plus. Elle veut LE pouvoir, celui de Manon, l’entité qu’elles invoquent. Fatalement tout va aller de travers, Nancy va se la jouer solo, style « tu es avec moi ou contre moi », terrorisant même ses compagnes de coven.
Pour les fans anglophones je conseille le site :
http://www.film.u-net.com/Movies/Reviews/Craft_The.html
Perso j’ai trouvé que le fait de passer ce film sur M6 était tout à fait judicieux. Dois je ajouter quelque chose ? Peut être une critique trouvée sur Rotten tomatoes : Supernatural fun with attitude.- Kevin A. Ranson, MOVIECRYPT.COM. et son titre français, assez parlant « Dangereuse alliance »

Une amie m’a dit qu’elle trouvait que le film aborde bien le sujet des witch war. Peut être, mais j’ai surtout trouvé que ça abordait les « girls war » (si t’es pas gentille avec moi je serai vilaine avec toi et toc ! et d’ailleurs t’es plus ma copine.)

  • 1997 ter – Les Sorcières d’Halloween…

1997 est moins prolixe. A signaler toutefois un téléfilm australien “LES SORCIERES D HALLOWEEN” qui raconte l’histoire de trois soeurs sorcières, interdites de fête d’Halloween pour avoir causé trop de dégâts l’année précédente.

Egalement la série LES NOUVELLES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS qui dura 4 saisons, changea deux fois de Robin, deux fois de Marianne, série assez fantaisiste, avec moults effets spéciaux et quelques épisodes (sur 52 au total) mettant en scène des sorcières et surtout, dans le rôle d’Olwyn : Monsieur Christopher Lee !

Chaque fois que je pense à Robin des Bois et aux sorcières je repense à « SACRE ROBIN DES BOIS » des Monty Python, avec la sorcière Latrine (qui s’appelait précédemment Chiotte) et je rigole toute seule !

Et enfin, toujours en 1997 une histoire de fée : UNE FÉE BIEN ALLUMEE de Melanie Mayron qui raconte une abracadabrante histoire de fée des dents (ben oui, il en faut !)

  • 1998 – Les Ensorcelleuses

Tiens, spéciale dédicace à Lugh !

Voici un film de 1998 qui s’appelle « LES ENSORCELLEUSES » (PRACTICAL MAGIC en VO), réalisé par Griffin Dunne, avec Sandra Bullock (dans le rôle de Sally Owens) l’australienne Nicole Kidman (Gillian Owens), Stockard Channing (tante Frances) et Dianne Wiest (tante Jet).

C’est l’histoire de deux sœurs, une blonde une brune (la brune c’est la gentille pour un coup) sorcières, élevées par leurs tantes un peu excentriques. Elles ont appris la magie pratiquée par leurs ancêtres, mais ont toujours été rejetées par la société. Arrivées à l’âge adulte Sally se marie, a des enfants et tente d’avoir une vie « normale », mais sans succès. Son mari décède, à l’école elle est la dernière mère de famille a qui on fasse appel pour quoi que ce soit. Gillian, de son côté, vit avec le satanique Jimmy (alias docteur Covacs dans Urgence, oui, oui, il est bôôôô) et se retrouve très vite à déclencher des forces qu’elle ne maîtrise pas. Même avec l’aide de sa sœur elles n’arrivent pas à vaincre le pouvoir de Jimmy.

A la fin du film Sally arrive finalement à rallier toutes les femmes de la petite ville, chacune arrivant avec son balai, pour un grand rituel commun. Si vous regardez bien vous verrez que les sorcières en robes noires ont des chaussettes à rayures rouge et noir comme dans le Magicien d’Oz.

  • 1998 bis – Charmed, Sabrina et The Mummy

Qu’y a t il eu d’autre en 1998 ? Rien de bien transcendant. D’une part c’est le début de la série CHARMED dont nous ne dirons rien de plus. Je pense qu’il faudrait vivre sur Uranus pour ne pas au moins en avoir entendu parler. Il y a aussi eu « SABRINA ET LES FANTOMES DU PASSE »un téléfilm avec… Sabrina ! Et puis « THE ETERNAL » encore appelé TRANCE, ou THE MUMMY (ça dépend si c’est la version ciné ou vidéo, ou DVD) film de Michael Almereyda, parlant…. d’une momie, bravo ! Le rapport avec la sorcellerie me direz vous ? Eh bien, c’est le retour à la vie d’une momie de sorcière druidique vieille de 1000 ans ! Si j’en crois ce que j’ai lu c’est un assez bon film, dans son genre. Son sous titre était evil sleeps but never dies.

  • 1999 – The Blair Witch Project

1999 : en plus d’une prétendue fin de millénaire on a eu “le film qui fait de la peur”, j’ai nommé THE BLAIR WITCH PROJECT. Ce film d’ambiance, qui n’avait coûté que 40 000 dollars en a rapporté 130 millions, comme quoi ! avec des bouts de ficelle ! En fait les deux réalisateurs, Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, on donné à leurs trois acteurs, (Heather Donahue, Michael Williams, and Josh Leonard) un équipement vidéo, du matériel de camping, un vague scénario et les ont lâchés dans la forêt du Maryland. Voilà comment on évite d’embaucher maquilleurs, caméraman, preneurs de son et tutti quanti.

Pour ceux qui n’auraient pas habité sur notre planète à l’époque : c’est l’histoire de trois étudiants qui partent faire un reportage au sujet de Blair Witch, et qui, après être entrés dans la forêt n’en sont jamais ressortis.

Ce que nous voyons est le montage de leurs films pendant leur descente en enfer. En effet, une fois dans les bois ils font l’objet d’attaques magiques qui ne peuvent pas avoir d’explication rationnelle (en tout cas pas dans une région peuplée de rednecks) En fait, comme je le disais plus haut, c’est avant tout un film d’ambiance. On ne voit jamais rien de terrifiant, on ne fait que l’imaginer (et notre imagination est parfois plus fertile que celle des cinéastes).

La vraie sorcière dans tout ça c’était Elly Kedward, accusée en 1785 d’avoir pris le sang de plusieurs enfants. Elle fut bannie, envoyée dans la forêt en plein hiver où elle se perdit et mourut. Des années plus tard un sérial killer du coin prétendit avoir été inspiré par son fantôme.

Comme l’affaire avait été juteuse, l’année suivante sortit « BOOK OF SHADOWS – BLAIR WITCH 2 » : trois étudiants partent sur les traces des trois premiers, se perdent dans la forêt etc….

Enfin, petit détail sympa, la boîte de prod s’appelait HAXAN FILMS en hommage au film de 1922.

Pour les fans : http://www.blairwitch.com/main.html