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Sabbat du Solstice d’été, par les Farrar

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Farrar – Rituel du Solstice d’été, 22 juin. Par J. & S. Farrar ©, traduction Lune. Extrait de la Witches’ Bible, éditions Phoenix.

Litha, Midsummer ou le Solstice d’été.

Le chaudron est placé dès le début devant l’autel, on y verse un peu d’eau et on le décore avec des fleurs. On place près du chaudron une branche de bruyère, afin que la Grande Prêtresse puisse s’en servir d’aspersoir.

(Complètement autre chose : symboliquement, la bruyère est une bonne plante pour les décorations du Cercle lors de cette nuit ; la bruyère rouge est la fleur de la passion du Solstice d’été. La bruyère blanche représente l’influence modératrice – volonté de commander ou contrôler la passion.)

Deux couronnes, une en feuilles de chêne et une autre en feuilles de houx, sont placées sur l’autel. Le Grand Prêtre (qui représente le Dieu Soleil) devrait également porter une couronne, mais dès le début du rituel ; sa couronne devrait être dorée et il peut y ajouter tout autre accessoire ou décoration qui met l’accent sur la symbolique solaire.

La Grande Prêtresse et la Jeune Fille (Maiden) peuvent porter des couronnes de fleurs d’été.

Les deux bougies de l’autel, dans leurs bougeoirs, peuvent être utilisées au moment approprié comme des « feux de joie » ; ou deux autres bougies dans des bougeoirs peuvent être gardées à cet effet. En extérieur, bien sûr, deux petits feux de joie seront préparés pour être allumés rapidement – L’un, à mi-chemin entre le centre du Cercle et la bougie de l’Est ; l’autre, à mi-chemin entre le centre et la bougie de l’Ouest. (Le Cercle, en extérieur, est bien entendu beaucoup plus grand, ce qui laisse un espace pour danser entre et autour des Feux de Joie.)

Un foulard sombre est posé sur l’autel, prêt à être utiliser pour bander les yeux.

Un certain nombre de pailles sont posées sur l’autel – autant de pailles qu’il y a d’homme participant au Sabbat, on ne compte pas le Grand-Prêtre. Une des pailles doit être plus longue que les autres et une autre encore plus courte. (Si la Grande Prêtresse, pour des raisons qui lui sont propres, décide de nommer les deux Rois au lieu de faire tirer à la courte-paille, les pailles ne sont alors, bien entendu, pas nécessaires.)

Le Rituel

Après la Rune des Sorcières, la Jeune Fille (Maiden), prend les pailles de l’autel et les tient dans sa main, de sorte que toutes les extrémités dépassent séparément, mais afin que personne ne puisse voir quelle paille est la plus courte et quelle autre la plus longue. La Grande Prêtresse dit :

Que les hommes tirent au sort.

Chaque homme (excepté le Grand Prêtre) tire à la « courte-paille » des mains de la Jeune Fille (Maiden) et la montre à la Grande Prêtresse. La Grande Prêtresse se dirige vers l’homme qui a tiré la paille la plus longue et dit :

Tu es le Roi Chêne, Dieu de l’Année Déclinante, Jeune Fille, apporte sa couronne !

La Jeune Fille (Maiden) place la couronne de feuilles de chêne sur la tête du roi chêne

La Grande Prêtresse se dirige vers l’homme qui détient la courte paille et dit :

Tu es le Roi Houx, Dieu de l’Année montante. Jeune Fille (Maiden), apporte sa couronne !

La Jeune Fille (Maiden) place la couronne de feuilles de houx sur la tête du Roi Houx.

La Grande Prêtresse conduit le Roi Chêne au centre du cercle, où il se tient face à l’Ouest. Le reste du coven l’entoure, tous tournés vers l’intérieur, à l’exception de la Grande Prêtresse et le Grand Prêtre, qui se tiennent dos à l’autel, de chaque côté du chaudron.

La Grande Prêtresse dit :

Avec le Dieu Soleil au zénith de sa force et de sa grandeur, la croissance de l’année est accomplie, et le règne du Roi Chêne est terminé. Avec le Dieu Soleil au zénith de sa gloire, le déclin de l’année a commencé ; le Roi Houx doit tuer son frère le Roi Chêne, et régner sur ma terre jusqu’au cœur de l’hiver, lorsque son frère renaîtra.

Le Roi Houx s’avance vers le Roi Chêne, il se tient face à lui et place ses mains sur les épaules du Roi Chêne et y exerce une pression pour le faire fléchir. Le Roi Chêne tombe à genoux. Pendant ce temps, la Jeune Fille (Maiden) va cherche le foulard, le Roi Chêne l’aide à bander les yeux du Roi Houx. Le reste du coven retourne au périmètre du cercle et s’assoit, tous tournés vers l’intérieur.

La Grande Prêtresse prend son athamé et s’avance (note : symboliquement, il semble plus adapté que la Grande Prêtresse, qui représente la déesse, exécute la danse du Solstice d’été ; mais si elle estime qu’une des autres sorcières est une danseuse particulièrement talentueuse et que celle-ci la réalisera plus efficacement, elle peut lui déléguer la tâche.) ; le Roi Houx lui prend sa place devant l’autel, de l’autre côté du chaudron et donc du Grand Prêtre. La Grande Prêtresse, l’athamé à la main, danse dans le sens de la course du soleil autour du Roi Chêne agenouillé (voir planche 9) tandis que le Grand Prêtre déclame le poème suivant, avec force et clarté, en mettant l’accent sur le rythme et en maintenant la cadence :

Danse, Déesse (ndlt : Lady dans le texte, qu’on peut traduire par Dame, j’ai préféré Déesse) danse – sur le tombeau du Roi Chêne,
Là où, il réside la moitié d’une année, dans ton paisible utérus.

Danse, Déesse, danse – en l’honneur de la naissance du Roi Houx,
Qui a tué son jumeau pour l’amour de la Terre.

Danse, Déesse, danse – pour la force du Dieu Soleil,
Et ses rayons d’or qui caressent le champ et la fleur.

Danse, Déesse, danse – avec ta lame en main,
Qui convoquera le Soleil afin de bénir ta terre.

Danse, Déesse, danse – au sein de la Roue d’Argent,
Là où le Roi Chêne se repose pour guérir ses blessures.

Danse, Déesse, danse – pour le règne du Roi Houx,
Jusqu’à ce que son frère, le Chêne, se relève.

Danse, Déesse, danse – dans le clair de lune
En ton triple Nom, par lequel les hommes te connaissent.

Danse, Déesse, danse – sur la terre qui tourne
Pour la Naissance qui est Mort, et la Mort qui est Naissance.

Danse, Déesse, danse – pour le Soleil à son zénith
Car sa brûlante gloire, elle aussi, doit mourir.

Danse, Déesse, danse – pour les cycles de l’année,
Car tout changement tu dois traverser.

Et maintenant, en accélérant la cadence :

Danse pour le Soleil glorieux,
Danse pour le départ du Roi Chêne,
Danse pour le triomphe du Roi Houx –
Danse, Déesse, danse –
Danse, Déesse, danse –
Danse, Déesse, danse…

Le Coven s’associe au chant « Danse, Déesse, danse, » avec un rythme lancinant et rapide, jusqu’à ce que le Grand Prêtre leur dise « stop » et s’arrête lui-même à cet instant.

La grande prêtresse finit sa danse en posant son athamé sur l’autel. La Jeune Fille et elle aident le Roi Chêne à se relever et le conduisent, les yeux encore bandés, devant la bougie de l’Ouest devant l’accueil il s’agenouille.

Le grand prêtre dit alors :

L’Esprit du Roi Chêne s’en est allé pour prendre repos dans le Caer Arianrhod, le Château de la Roue d’Argent ; jusqu’à ce que, avec le cycle de l’année, la saison de son règne revienne. L’Esprit s’en est allé ; puisse l’homme parmi nous, qui a représenté cet Esprit, être libéré de sa tâche.

La Jeune Fille retire le bandeau des yeux du Roi Chêne, tandis que la Grande Prêtresse lui enlève sa couronne de feuilles de chêne. Elles déposent les objets de chaque côté de la bougie de l’Ouest et aident l’homme à se relever ; il se retourne et redevient un membre du coven.

Le Grand Prêtre dit :

Que les feux du solstice d’été s’embrasent !

La Jeune Fille (Maiden) et le Roi Houx prennent les deux bougies de l’autel et les placent sur la ligne est-ouest, équidistantes du centre, à un mètre vingt ou un mètre cinquante de distance. (En extérieur, le Roi Houx et la Jeune Fille allument les deux feux).

La Jeune Fille (Maiden) cherche ensuite, sur l’autel, l’athamé du Grand Prêtre et se tient près de la bougie du solstice d’été à l’ouest, face à l’est. Le Roi Houx va chercher le calice de vin et se tient près de la bougie du solstice d’été à l’est, face à l’ouest.

Le grand Rite symbolique est alors réalisé par la Grande Prêtresse et le Grand Prêtre – la Grande Prêtresse se place entre les deux bougies, et la Jeune Fille et le Roi Houx attendent le moment approprié pour remettre l’athamé et le calice.

Après le Grand Rite et une fois que le calice ait circulé, le Grand Prêtre se tient devant l’autel avec la baguette dans sa main droite et le fouet dans sa main gauche, croisés au-dessus de sa poitrine, dans la position d’Osiris. La Grande Prêtresse lui fait face et invoque avec entrain (note : écrit par Doreen Valiente, jusqu’à « les Eaux de la vie. »)

Grand des Cieux, Puissance du Soleil, nous t’invoquons par tes noms anciens – Michael, Balin, Arthur et Lugh ; Reviens, comme dans les temps anciens, sur cette terre qui est tienne. Soulève ta lance brillante de lumière pour nous protéger. Fais s’envoler les pouvoirs de l’obscurité, donne-nous de belles forêts et de vertes prairies, des vergers florissants et du blé mûr. Emmène-nous pour que nous nous tenions sur ta colline de vision, et montre-nous la voie qui mène aux somptueux royaumes des dieux.

Elle trace ensuite le Pentagramme d’Invocation de la Terre devant le Grand Prêtre avec son index droit. Le Grand Prêtre soulève ses deux mains et plonge la baguette dans l’eau du chaudron. Il la maintient droite et dit :

La flèche au Chaudron,
la lance au Graal,
l’esprit à la chair,
l’homme à la femme,
le soleil à la terre.

Le Grand Prêtre dépose la baguette magique et le fouet sur l’autel et rejoint le reste du coven. La Grande Prêtresse prend la branche de bruyère et se tient à côté du chaudron. Elle dit :

Dansez devant le Chaudron de la Déesse Cerridwen et soyez bénis par le contact de cette eau consacrée, même lorsque le soleil, le seigneur de la lumière, arrive dans sa force sous le signe des Eaux de la Vie.

Le coven, conduit par le Grand Prêtre, se déplace autour du cercle dans le sens des aiguilles d’une montre, à l’écart des deux bougies. La Grande Prêtresse asperge avec l’eau de sa branche de bruyère chaque personne qui passe devant elle. Quand elle a aspergé tout le monde, elle rejoint le cercle en mouvement.

La Grande Prêtresse ordonne à chaque personne de passer chacun son tour (individuellement ou en couple) entre les bougies du solstice d’été et d’exprimer un souhait tandis qu’elle / ils passe(nt) à travers. Lorsque tout le monde est passé, la Grande Prêtresse et le Grand Prêtre passent ensemble à travers. Ils reviennent ensuite sur leurs pas, prennent les deux bougies, les replacent sur l’autel, pour débarrasser la pièce pour la danse.

La Grande Prêtresse et le Grand Prêtre mènent alors le coven dans une danse spontanée et joyeuse, jusqu’à ce que la Grande Prêtresse décide quand c’est le moment de la petite fête du Sabbat.