Diverses Drogues, Onguents des Sorcières

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Diverses Drogues, Onguents des Sorcières
Par Richard Rudgley ©, traduction et adaptation libre par Lune

Tiré de ‘The Encyclopaedia of Psychoactive Substances’

Les sorcières européennes ont longtemps été décrites comme des conspiratrices du mal et en collaboration avec le monde démoniaque. Ceci est largement du au fait que la plupart des archives que nous ayons concernant leurs pratiques et croyances proviennent de sources qui leurs sont hostiles, telles que l’Inquisition ou les chasseurs de sorcières.

Il semble que la sorcellerie n’était pas plus anti-chrétienne que pré-chrétienne dans ses convictions. Le plus important dans les cérémonies chamaniques des sorcières était la préparation et l’utilisation des supposés onguents de vol.

On dit de ces baumes ou onguents (habituellement décrits de couleur verte ou verdâtre) qu’une fois frottés sur le corps nu de la sorcière, ils leurs permettaient de voler. Dans les montagnes de l’Afghanistan, l’utilisation d’un onguent similaire, contenant des champignons amanite tue-mouche est rapportée comme fait récent.

En Ouzbékistan et dans d’autres parties de l’Asie Centrale adjacente à l’Afghanistan, des extraits de cannabis sont frottés sur la peau sous forme d’une sorte d’huile de massage. L’administration caractéristique de substances psychoactives a aussi été pratiquée par les Aztèques avec des onguents à base de tabac, d’insectes « toxiques » et de plantes hallucinogènes.

La fabrication de tels onguents est connue pour être très ancienne. Ovide, dans ses Métamorphoses (XV : 356) décrit des femmes Scythes utilisant des baumes afin de se transformer en oiseaux, une activité typiquement chamanique. Pamphile, une sorcière malveillante de l’Âne d’or d’Apulée (écrit au IIème siècle) se transformant en chouette à l’aide d’un onguent de vol.

Le vol de la sorcière n’était pas, bien sûr, à prendre au sens littéral, mais plutôt comme expérience hallucinatoire induite par des substances psychoactives de l’onguent. Ainsi, si vives et puissantes étaient les sensations causées par les drogues que beaucoup semblaient croire à la réalité du vol et le transport du corps physique.

Voyager sur un balai

Voyager sur un balai, ou en se transformant en oiseau ou tout autre créature, la sorcière trouverait son chemin pour aller aux Sabbats : nom donné aux réunions nocturnes des sorcières, démons et autres esprits, là où prenaient place des danses frénétiques et des orgies sexuelles.

Dans de nombreux récits, on dit de la sorcière qu’elle appliquait sur tout son corps un onguent de vol, mais certains chercheurs se sont interrogés sur l’efficacité de la pénétration des drogues par la peau et leur toxicité sur leur utilisateur (bien que les expériences de Peukert, cité ci-dessous, les confirment).

Néanmoins, on a suggéré que les effets des psychoactifs auraient été plus intenses si l’onguent avait été introduit dans le vagin, appliqué sur ses membranes, au moyen d’un bâton ou d’un manche à balai oint. Ceci permettrait d’expliquer non seulement comment fonctionnaient chimiquement les onguents, mais aussi les nombreuses fantaisies sexuelles des sabbats.

Une autre expérience commune aux sorcières, selon des récits antérieurs à leurs inquisiteurs, était celle des rapports sexuels avec le « diable », son pénis était douloureusement froid. Cela peut-être à rapprocher de l’introduction du balai dans le vagin, accompagnée de rapides changements de la température du corps, causés par les effets de base des drogues.

Alors que la méthode d’administration d’onguents par voie vaginale peut avoir été pratiquée communément, celle par voie anale aurait pu être employée de la même manière. Nombre d’hérétiques, ennemis de l’église, ont été accusés d’encourager la pratique sodomite – les Manichéens, les Albigeois, les Cathares et les Bogomiles, entre autres.

En fait, le mot anglais “buggery” (ndlt : en français sodomie) vient de Bulgarus (Bulgarie), la patrie de Bogomiles. En Europe, bien avant l’époque médiévale, l’utilisation certaine des lavements comme méthode d’administration de médicaments était connue. L’administration de substances hallucinogènes par lavement est une pratique commune au sein de la culture des natifs Sud Américains.

Il existe de nombreux récits sur l’utilisation des onguents de vol dans les annales de la sorcellerie, mais seule une infime partie d’entre elles fait un peu plus qu’allusion aux ingrédients qui les composaient en réalité.

Il semble probable que les sorcières, comme les chamanes d’aujourd’hui, gardaient leurs propres recettes secrètes, non par peur de persécution mais plutôt dans le but d’améliorer leur statut et leur réputation parmi leurs semblables. Mais il demeure un certain nombre de formules fiables d’onguents de vol.

Parmi un fatras de mélanges bizarres et souvent sinistres, telle que la graisse humaine, le cerveau de chat et le sang de chauve-souris, on retrouve quelques plantes particulières qui réapparaissent à maintes reprises dans les décoctions, connues aussi pour avoir des propriétés hallucinogènes.

Ainsi chimiquement parlant, les visions et les sensations de vol des sorcières étaient induites par un petit nombre de plantes clefs, la plupart d’entre elles sont de la famille des pommes de terre, les solanacées.

Les plus importantes étaient celles qui faisaient partie de “la trinité infernale » des herbes saturniennes (La Jusquiame, la Belladone, la Mandragore). D’autres plantes hallucinogènes et narcotiques faisaient partie de la composition des onguents, dont le Datura, l’Hellebore Noire, Acore aromatique, l’Opium et le Cannabis.

L’aconit tue-loup est presque invariablement incluse dans toutes les recettes d’onguents et on suppose que cette plante permet à son utilisateur d’avoir l’impression de posséder une fourrure ou des plumes au lieu de sa peau nue. Cela peut expliquer certains récits rapportant des transformations en oiseau, comme la légende du loup-garou.

Comme s’en est rendu compte un certain nombre de spécialistes de la première heure, les vols des sorcières étaient provoqués par des substances psychoactives, ainsi l’idée que la lycanthropie (la transformation physique d’un homme en loup) était un effet dû aux drogues n’est pas une découverte moderne.

En 1599, Chauvincourt écrivait que toute métamorphoses étaient des illusions causées par : des poudres, des potions et des herbes toxiques, qui sont capables de stupéfier tout ceux qui l’utilisent par leur influence mauvaise et magique.

Jean de Nynauld, écrivit au début du XVIIème siècle, non seulement pour prendre le partie de Chauvincourt au sujet des origines hallucinogènes des transformations en loup-garou mais aussi pour apporter des détails sur l’aspect scientifique des onguents utilisés dans le but de se métamorphoser en animal.

Parmi les ingrédients de l’onguent, on trouve des serpents, des crapauds, des hérissons et d’autres animaux mélangés aux plantes et au sang humain.

Il y eut une petite enquête sur les ingrédients humain et animal des onguents. On a présumé de manière générale, que si on les ajoutait à ces mixtures, c’était pour leurs effets  » magiques  » et non chimiques.

Cependant, avec les récentes découvertes comparatives sur l’extension possible de la faune psychoactive, l’idée que quelques parties animales devaient avoir été employées pour leurs effets chimiques a besoin d’être étudiée.

Le crapaud était un des plus importants familiers de la sorcière et désormais il est bel et bien établi que certaines espèces possèdent des propriétés hallucinogènes. En cela, il devient le 1er candidat.

Alfonso Toastado, Evêque d’Avila et plus grand théologien espagnol de son temps, donna son point de vue en 1436 : le Sabbat des sorcières était une illusion, un délire causée par les drogues contenues dans les onguents de sorcières.

L’illustre docteur espagnol Andres Fernandez de Laguna (1499-1560), médecin de l’empereur Charles V et Phillipe II, croyait que les utilisateurs des onguents souffraient d’une sorte de maladie mentale.

De Laguna entreprit un travail expérimental, à titre personnel, sur les effets de tels onguents en s’en procurant auprès d’un ami policier. Il ne l’essaya pas sur lui-même, mais :

Dans la ville de Metz, j’ai oint la femme d’un Bourreau de la tête aux pieds. Elle était si jalouse de son époux qu’elle en perdit totalement le sommeil et à moitié la raison… Peu de temps après l’avoir ointe, elle ouvrit de grands yeux, comme ceux d’un lapin. Puis ils se mirent à ressembler à ceux d’un lièvre qu’on avait cuit, tandis qu’elle retombait dans un sommeil si profond que je pensais ne jamais pouvoir la réveiller… Après 36 heures de sommeil, je parvins à lui faire recouvrer ses sens et sa santé.

Ses premières paroles furent :  » Pourquoi m’avez-vous réveillez à un moment aussi inopportun ? Pourquoi alors que j’étais entourée par toues les merveilles de ce monde ? « 

Ce qui est clair dans ce récit, c’est que l’onguent a certainement fonctionné, bien qu’il ne semble pas avoir été administré par le vagin. Selon De Laguna, la sensation généralement rapportée de froid excessif attribué au pénis du diable est en réalité due aux effets physiologiques de l’onguent, qui fait que son utilisateur ressent le froid jusque dans la moelle de ses os.

De telles attitudes vis-à-vis des onguents, même si elles ne sont pas vraiment banales, étaient certainement plus fréquentes qu’on pourrait le supposer à une époque trop souvent dépeinte comme entièrement dominée par la superstition et la bigoterie.

Le philosophe français et astronome Pierre Gassendi (1592-1655) a massé avec un baume psychoactif des paysans inconscients et sont très rapidement tombés dans un sommeil profond ; en s’éveillant, ils ont annoncé qu’ils avaient visité le sabbat. John Baptista Porta, dans son travail sur la Magick Naturelle au XVIème siècle, établit un rapport sur le comportement étrange de certains hommes (les onguents n’étaient pas réservés exclusivement aux femmes) qui étaient sous l’influence du très puissant breuvage magique des sorcières.

Il décrit un cas dans lequel un homme pensait s’être lui-même changé en oie et mangeait l’herbe et picorait le sol de ses dents comme s’il avait eu un bec, il chantait tandis que ses mais battaient l’air comme s’il avait eu des ailes. Un autre cru il était un poisson et plongeait sur le sol et émergeait comme s’il y était.

Un comportement si bizarre et grotesque est réminiscent de la masse d’intoxication accidentelle par Datura expérimentée à Jamestown (Datura). Tandis que les individus décrits par Porta avaient simplement employé les drogues par divertissement, il est possible qu’ils aient recherché la transformation magique en un esprit animal, une pratique des chamanes du monde entier.

Francis Bacon

François Bacon (1561-1626), un des fondateurs de la science moderne, note que ‘les imaginations’ (c’est-à-dire : hallucinations) à la fois des anciennes sorcières de Thessalie du Nord de la Grèce et celles de leurs futures semblables européennes sont causées non par leurs incantations ou leurs cérémonies, mais par des onguents qui sont ‘opiacés et soporiferous’.

Il a dit que ceux-ci étaient tels ‘de puissants médicaments’, qui, s’ils étaient pris en usage interne l’issue serait fatale. Il a aussi reconnu que seuls certains des ingrédients étaient en réalité psychoactifs. Selon Bacon, les ‘médicaments soporiferous’ incluent la jusquiame, la cigüe, la mandragore, la primevère du cap (streptocarpus moon shade), le tabac, l’opium, le safran et les feuilles de peuplier.

Parfois les observateurs, conscients que les vols des sorcières étaient causés par des substances psychoactives, ont essayé de rationaliser avec les utilisateurs d’onguents, avec succès dans le cas décrit par Johannes Nider dans un livre publié en 1692 :

Je montrerais… comment tant de personnes se sont trompées dans leur sommeil, qu’en se réveillant elles croient toutes que ce qu’elles ont vu en réalité n’est arrivé seulement que dans la partie intérieure de leur esprit.

J’ai entendu mon enseignant donner ce récit : un certain prêtre de notre ordre est entré dans un village où il s’est heurté à une femme qui avait tellement perdue le contrôle de ses sens qu’elle a cru qu’elle volait dans les airs au cours de la nuit avec Diane [la déesse païenne] et d’autres femmes. Quand il a essayé d’ôter cette hérésie d’elle au moyen d’un discours sain, elle a maintenu avec fermeté ce qu’elle croyait. Le prêtre lui a alors demandé : « Permettez-moi d’assister quand vous partez sur l’occasion suivante. » Elle a répondu : « Je suis d’accord et vous observerez mon départ en présence (si vous le souhaitez) de témoins appropriés. »

Donc, lorsque le jour du départ fut arrivé, jour que la vieille femme avait précédemment déterminé, le prêtre vint démasquer avec des citadins dignes de confiance cette fanatique de sa folie pour l’en convaincre.

La femme, ayant placé une grande cuvette, utilisée pour pétrir la pâte, sur le dessus d’un tabouret, agit sur la cuvette et s’assit elle-même par terre. Alors, elle frotta l’onguent sur elle en récitant des incantations magiques, sa tête pencha et elle s’endormit immédiatement.

Par le travail du diable, elle rêva de la Maîtresse Vénus et d’autres superstitions, de façon si évidente qu’elle cria et frappa des mains, elle fit chanceler la bassine dans laquelle elle s’était assise, et, tombant du tabouret se blessa sérieusement à la tête.

Tandis qu’elle était étendue là, éveillée, le prêtre s’écria qu’elle n’avait pas bougé : « Pour l’amour du Ciel, où étiez-vous ? Vous n’étiez pas avec Diane et comme pourront l’attester ceux ici présent, vous n’avez jamais quitté ce récipient ». Ainsi, par cet acte et par des exhortations, il bouta cette croyance hors de son âme abominable.

Il ne semble pas y avoir de récits d’auto-empoisonnement accidentel, par des sorcières utilisant ces onguents, qui soient tout à fait frappants et rapportant le grand nombre d’extraits de plantes potentiellement toxiques que recèlent ces onguents.

Cela peut vouloir dire que les recettes étaient transmisent afin que les risques pour la santé soient réduits au minimum. Karl Kiesewetter, qui semble avoir été le premier investigateur moderne à essayer les recettes d’onguent sur lui, est mort accidentellement suite à l’utilisation d’une préparation mortelle.

Le professeur Will-Erich Peukert, un spécialiste du folklore de Gottingen en Allemagne, inventa un onguent de vol basé sur un mélange de belladone, de jusquiame et de datura et, avec quelques collègues, il l’expérimenta en s’enduisant le front et les aisselles.

Ils tombèrent dans un sommeil qui dura vingt-quatre heures durant lequel ils expérimentèrent des rêves sauvages. D’épouvantables visages s’élancèrent devant leurs yeux. Les hallucinations initiales étaient suivies par la sensation de voler dans les airs sur des kilomètres, avec par période, une chute à très vive allure avant un nouvel envol.

Au cours de la dernière phase fantasmagorique de leur voyage, ils virent les images d’un banquet orgiaque avec de grotesques débauches sexuelles. Alors que le contenu de leurs hallucinations pouvait être leur propre désir réprimé de revivre le sabbat des sorcières, l’envol rapide et les sensations de chute sont les effets clairement fondamentaux des onguents.

En comparaison, l’expérience d’un anglais excentrique est plutôt insipide. En 1939, Gerald Gardner, le fondateur de la sorcellerie moderne ou mouvement Wicca, fut initié au sein d’un coven (ndlt : réunion de 13 sorcières et sorciers) qui utilisait des onguents pour réaliser ses rituels dans la New Forest, au Sud de l’Angleterre.

Les membres du coven fabriquaient un onguent à partir de graisse d’ours, non pas dans le but de voler mais de rester au chaud dans la forêt, la nuit, alors qu’ils effectuaient leurs rituels « skyclad » (vêtus de nuages), c’est-à-dire nus.

L’onguent ne semble pas avoir été en particulier couronné de succès comme sur une nuit froide en 1940, pendant que les sorcières exécutaient un rituel conçu pour contrecarrer l’invasion de la Grande-Bretagne projetée par Hitler, plusieurs des membres parmi les plus vieux moururent, apparemment de pneumonie, donnant ainsi leur vie, bien que de la manière la plus bizarre, en sacrifice de guerre.

Il est, cependant, peu probable que le RAF partage un jour l’honneur de gagner la Bataille de la Grande-Bretagne avec ces sorcières patriotiques mais terre-à-terre.

Il y a de bonnes raisons de croire que les onguents des sorcières démontent que les préparations psychoactives étaient très significatives dans la culture Européenne.

Le fait qu’il y ait de nombreux récits sur leur utilisation dans quelques pays européens et que l’utilisation de tels baumes aient environ 2000 ans (si ce n’est plus), laissent supposer qu’ils devaient jouer un rôle central dans les religions pré-chrétiennes de l’Europe.

Le nombre considérable de plantes (et d’animaux) utilisées montre une tradition complexe et sophistiquée vivante et en ce sens, les préparations des sorcières peuvent être comparées à l’utilisation chamanique des hallucinogènes d’autres régions du monde, comme le Mexique et l’Amazonie.

Sous l’ascétique loi de l’Église, les substances psychoactives prises par les sorcières ont été rabaissées à des plantes sataniques. Les noms suivants donnés à de telles plantes dans la botanique populaire témoignent de la relégation de ces plantes enthéogènes aux drogues démoniaques.

Les sorcières potentielles et loup-garous sont avertis contre l’expérimentation de chacune des recettes détaillées ci-dessus ; le récit d’avertissement de Karl Kiesewetter doit être une source suffisamment forte de dissuasion. Beaucoup de plantes employées dans de tels onguents sont toxiques et leur consommation peut être fatale.

L’utilisation régulière d’espèces psychoactives de la famille des Solanacées peut causer des dommages à l’esprit, dûe largement à la présence d’alcaloïdes scopolamines dans ces plantes.

L’utilisation de substances psychoactives par les sorcières ne se limitait pas aux onguents ; il existe également des récits qui suggère que, comme les sorciers de Haïti (Drogue Zombi), elles utilisaient à la fois des poudres empoisonnées et des antidotes. Francesco-Maria Guazzo, un frère fanatique du début du XVIIème siècle, rapporte dans son Compendium Maleficarum (Le Manuel des Sorcières) le récit d’une femme qui a cherché à se venger d’un boulanger qui lui avait refuser crédit.

Elle s’adressa au diable qui, prêt à s’emparer de n’importe quelle chance pour rendre malade, lui donna quelques herbes enveloppées dans un papier, en lui disant de les disperser à l’endroit le plus souvent employé par le boulanger et sa famille. Elle les a immédiatement prises et les a répandues sur le seuil de la porte, par laquelle ils passaient pour se rendre au village et le boulanger et après lui sa femme et enfants, marchèrent sur ces plantes et ils furent tous atteints de la même maladie.

Et ils ne récupérèrent pas la santé jusqu’à ce que la sorcière, remuée par la pitié, obtint du démon une autre herbe pour les rétablir. Elle la cacha secrètement dans leurs lits, comme il lui avait été dit de faire et ils se rétablirent de la maladie et retrouvèrent leur santé d’antan.

Guazzo ne parvint pas à expliquer pourquoi le diable qui désire tant causer la maladie désire également fournir un antidote pour rétablir la santé de ses victimes !