L’initiation sorcière vue par Véro

Inscription au cours : Wicca fondation

L’initiation sorcière
Par Véro

Ces derniers jours j’ai entendu et lu plusieurs conversations concernant l’initiation : qui faut-il initier, ou ne pas initier, qui mérite d’être initié etc…

Lorsque j’ai été initiée je n’avais rien demandé à personne, et pour cause, je ne savais même pas qu’on pouvait être initiée. Mais la personne qui l’a fait a pensé qu’elle pouvait par ce geste me sauver, et peut être se sauver elle même. Quand je vois aujourd’hui le bonheur que cela m’a procuré je ne peux pas concevoir qu’on refuse l’initiation a quelqu’un qui la demande sincèrement. Je conçois bien qu’il soit énervant, dans un message de présentation sur un forum, de voir « je cherche quelqu’un pour m’initier ». Je comprends aussi que certains se feront initier et ne pratiqueront plus jamais avec leur initiateur. Mais si cela leur a apporté le bonheur ? Quel mal y a-t-il ? Quand on fait un don à une œuvre caritative on sait fort bien qu’une partie sera détournée mais on donne tout de même…. La seule chose regrettable pourrait être qu’une personne se fasse initier et ne se serve de son nouveau statut que pour son auto-promotion, ou dans un but pécuniaire. Mais, peut-on forcément prévoir cette réaction ?

Parfois je demande à celui qui m’a initiée s’il ne regrette pas son geste. Il me répond que non, qu’il est de plus en plus convaincu d’avoir fait le bon choix. Pourtant si on suit la logique des conversations que j’ai entendues, il n’aurait pas dû le faire.

En résumé, l’initiation est comme lorsque vous avez beaucoup aimé un livre et que vous l’offrez à quelqu’un dont vous pensez qu’il l’aimera aussi. Il y a plusieurs possibilités. Soit la personne le lira, l’aimera, et voudra à son tour en offrir un exemplaire à quelqu’un qu’elle apprécie, ou bien elle le lira, le mettra sur une étagère et l’oubliera, ou bien, et c’est le pire, elle le feuillettera, et courra chez le premier libraire d’occasion pour en tirer quelque argent. Mais, regretterez vous de lui avoir fait ce cadeau ? Vous ne lui en ferez certes pas d’autre, mais celui là vous l’avez fait sincèrement, et vous ne pouvez pas le regretter.

Véro répond à la question : qu’entends-tu par « initiation » ?

Qu’est l’initiation ? Je ne peux évidemment te répondre que de mon point de vue. C’est une cérémonie (rituel) qui a fait de moi une sorcière, j’ai de ce fait confié ma vie à la Déesse, et j’ai aussi été pleinement admise par mes pairs. Du fait de cette initiation je peux me sentir à ma place dans le cercle, je peux pratiquer en étant certaine d’en avoir le droit. On pourra me répondre qu’être « nommée » sorcière ne fait pas de moi une sorcière, que c’est à force de pratiquer que je le deviendrai vraiment. Sans doute…. on pourra aussi me rétorquer que rien n’empèche quiconque de pratiquer seul, sans être initié, ou de s’intégrer à un cercle en se prétendant initié (on n’a pas de diplôme reconnaissant notre statut). Dans le second cas c’est une question d’honnêteté.

Je me souviens qu’à l’église protestante on n’avait le droit de communier qu’une fois qu’on avait fait notre confirmation. Mais rien n’empêchait quiconque d’aller dans un temple où on ne le connaîtrait pas et de communier en faisant « comme si ». C’est une question de conscience, de respect de soi et des autres.

Cette initiation, dans mon cas, et je le crois, chez beaucoup d’autres gens, a été vécue comme une renaissance. Une ouverture à une nouvelle dimension. Je sais que depuis ce moment je suis plus réceptive à baucoup de choses (que j’aurais crues impossibles auparavant), je suis hypersensible, j’ai des besoins que je n’avais pas « avant » et chaque rituel m’apporte une nouvelle fois la paix.

Je ne sais pas si j’ai complètement répondu à tes questions. LE sujet me semble si vaste…. mais j’espère toutefois avoir donné un début de réponse.

Une dernière chose : en acceptant l’initiation j’ai aussi accepté un statut avec lequel « on ne plaisante pas », je ne me considère pas comme une sorcière d’opérette, je sais que je peux faire un bon usage des pouvoirs qui sont en moi, qui sont sans doute en chacun de nous mais que beaucoup (dont moi « avant ») refusent d’admettre.