Les runes d’Andred

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Extrait du Liber Umbrarum, de Doreen Valiente. Traduction & adaptation Lune.

Le mot « rune » est utilisé par les sorcières de deux façons. Premièrement, comme une rime qui est récitée ou chantée durant un rituel ; deuxièmement, comme une lettre d’un alphabet magique. Les Runes d’Andred sont les lettres ou symboles d’un alphabet magique qui doit son nom à la déesse Andred. Elle était vénérée dans la région de la grande forêt appelée Coed Andred par les anciens Bretons et Andreds-weald par les Saxons. Il reste encore des parties de cette forêt dans les comtés du sud de l’Angleterre, en particulier dans le Sussex. Elle s’étendait très largement autrefois, du Hampshire au Kent. Cet alphabet a été créé par un coven du Sussex et il est reproduit ici avec leur permission.

L’intérêt d’un alphabet magique réside dans le fait qu’il oblige les rédacteurs à se concentrer davantage sur ce qu’ils sont en train d’écrire, parce qu’ils doivent s’exprimer à l’aide d’une écriture inconnue et bizarre. On notera que les runes sont disposées en deux rangées de 13 lettres. Lorsqu’elles sont consignées dans le Livre des Ombres d’une sorcière, elle doivent toujours être disposées ainsi, de façon à les relier au chiffre magique des sorcières, le 13, et aussi avec les « piliers jumeaux », les pouvoirs du masculin et du féminin.

Voici comment les runes sont utilisées. Si l’opérateur souhaite appeler une chose qu’il désire, ils devront choisir la période de la lune croissante pour œuvrer. En revanche, si son désir est de bannir quelque chose, ils devront choisir alors la période de la lune décroissante. […]

Ensuite, en utilisant un morceau de papier ou du parchemin vierge, l’opérateur dessinera d’abord le symbole ou le sceau de la lune approprié, croissante ou décroissante selon le cas. Le sceau de la lune croissante est un croissant dont les cornes pointent vers la gauche. Le sceau de la lune décroissante est un croissant dont les cornes pointent vers la droite.

Il faut utiliser de l’encre rouge pour donner de la puissance à ce qui est écrit, car le rouge est la couleur de la vie. Sous le sceau de la lune, l’opérateur écrit le souhait en employant l’alphabet magique.

Ils doivent le faire quand ils sont seuls et ne peuvent être dérangés ; et ils doivent garder le papier secret, ne le montrer à personne sans quoi il perdra son pouvoir.

Ensuite, le parchemin doit être caché dans une boite ou un tiroir spécial, qui ne devra contenir rien d’autre à l’exception peut-être d’encens ou d’herbes parfumées correspondant au souhait exprimé. Les sorcières d’autrefois utilisaient souvent de petits bureaux à tiroirs secrets et l’un des buts de ceux-ci était de cacher de tels sortilèges écrits. Un meuble typique de ce genre était exposé au musée de la magie et de la sorcellerie géré par le regretté Gerald B. Gardner, à Castletown, sur l’Île de Man. Il faisait partie des objets prêtés par un coven actif de sorcières et possédait pas moins de sept tiroirs secrets.

Le papier ou parchemin doit être conservé ainsi pendant un mois lunaire, puis il doit être brûlé. C’est-à-dire quand la lune se retrouvera dans la même phase que lorsque le sortilège a été écrit ; disons, à autant de jours après la nouvelle lune ou la pleine lune, selon le cas. Si le souhait ne s’est pas encore réalisé, le processus peut être répété, un autre papier ou parchemin est préparé de la même manière, car souvent la persévérance et la foi sont nécessaires pour qu’un sort fonctionne.

Chaque sortilège doit être pour un seul et unique souhait. Si la sorcière veut œuvrer pour plus d’une chose, un papier ou parchemin distinct doit être préparé pour chaque affaire.

Les Runes d’Andred, comme les autres alphabets magiques, peuvent être également utilisées à des fins décoratives sur des objets rituels, comme écrire le nom d’un dieu ou d’une déesse, ou toute devise magique.

Extrait de « Witchcraft for Tomorrow », éditions Phoénix.