Le khat et les herbes

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Le khat et les herbes

On m’a dit que jadis, les sorcières possédaient la connaissance d’une herbe appelée le khat qui, lorsque mélangée à un encens, libérait l’œil intérieur, le subconscient. Mais, à moins d’y ajouter une autre herbe, le sumac, on ne pouvait l’utiliser trop longtemps sous peine de provoquer des hallucinations. Si vous les utilisiez toutes deux correctement, il vous était possible de quitter votre corps. Malheureusement, elles ne savent pas de quelles herbes il s’agit ; mais, dit-on, toutes deux poussent en Angleterre. On raconte que si un homme inhale l’encens contenant du khat, alors la femme lui apparait plus belle encore, il est donc possible que cet encens ait contenu du chanvre sauvage.

Les sorciers1 utilisaient quelque chose dans le même but et leur mélange contenait du chanvre ainsi que de nombreux autres ingrédients pour en modérer ses effets. De nombreuses races primitives utilisent des drogues pour atteindre l’élévation de l’esprit, la coca en Amérique du Sud, le peyotl au Mexique et de nombreuses autres substances. Elles ont des effets variables sur le système nerveux et provoquent, ce qui pourrait être, l’ouverture de l’œil intérieur ou peut-être des hallucinations. L’alcool a pour effet d’accroitre la précognition, comme le prouvent les travaux de la Society for Psychical Research.2

1 Ndlt : Sorcerer, dans le texte, (sorcier) et non pas witch (sorcière), terme qu’utilisait Gardner pour désigner les membres (aussi bien hommes que femmes) de la Wicca. Il faisait une nette distinction entre les « sorcières » d’une part et les « mages et les sorciers » d’autre part. L’intérieur du cercle des sorcières correspond au domaine des dieux, alors que le mage ou le sorcier trace un cercle pour y convoquer esprits et démons, afin qu’ils exécutent ses ordres, tout en restant protégé d’eux (voir Witchcraft today de Gardner).

2 Gardner 1, 111.