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Sabbat de Samhain par Starhawk

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Sabbat de Samhain (Halloween, 31 octobre). Par Starhawk, traduction Lune.

Extrait du chapitre XII The Wheel of the Year, THE SPIRAL DANCE, a rebirth of the ancient religion of the great Goddess © STARHAWK, editions Harper San Francisco

chouette-citrouilleLa fin de l’année à Halloween s’ouvre sur la nouvelle année sorcière. Ainsi, dans la fin se situe le commencement, la roue poursuit sa course.

Avant de quitter sa maison pour le rituel, chaque membre du coven dépose au-dehors une assiette de gâteaux, des boissons et allume une bougie en offrande à ses chers disparus. On prend le temps de se souvenir de ses proches.

L’autel est décoré de feuilles mortes. Une pomme et une grenade y sont déposées. Au centre du cercle se trouve une pierre de vision ou bien une boule de cristal.

Une fois le cercle réuni (coven), après une respiration méditative, la grande prêtresse dit :

« Cette nuit, le Voile qui sépare les mondes est le plus fin. C’est la nouvelle année, lorsque l’année défunte s’achève, quand les récoltes prennent fin et les champs se reposent. Pendant cette nuit, le Roi de l’Année déclinante traverse la mer obscure, la matrice de la Mère. Il marche vers l’île Brillante, l’œuf lumineux du monde, devenant la graine de sa propre renaissance. Les Portes de la Vie et de la Mort sont ouvertes. L’enfant Soleil est conçu. Les morts marchent et le mystère est révélé aux vivants. Cette fin annonce un nouveau départ. Nous allons, à cette période en dehors du temps, partout et nulle part, ici et là-bas, accueillir le Prince de la Mort, Prince de la Vie et la Triple Déesse, cercle des renaissances ».

Purifiez, formez le cercle et invoquez la Déesse et le Cornu.

En se tenant par la main, commencez à réciter ce chant liturgique :

« Le grand froid envahit cette nuit, l’obscurité règne
La femme vit, expire, meurt
Le grand froid envahit cette nuit, l’obscurité règne
La Peur vit, expire, meurt
Le grand froid envahit cette nuit, l’obscurité règne »
(continuez en improvisant)

Alors que le chant se poursuit, le Prêtre et la Prêtresse bandent les yeux de chacun. Un par un, les membres du coven se retirent du cercle puis tournent autour de celui-ci. Ils forment alors une sorte de « navire ». Alignés en un long triangle, les mains sur l’épaule de l’autre, ils se balancent alors. Le Prêtre enroule une corde autour des poignets et les attache. Les membres du coven chantent doucement :

« Alors que se tissent les fils d’Argent de la Grande Voile
Les vagues sur la mer sombre
s’entrelacent (répétez) »

Alors que tous dirigent le « navire », ils répètent un mot ou une phrase : « S’entrelacent » ou « les vagues sur la mer sombre». De sorte qu’un rythme hypnotique se crée. Ils continuent jusqu’à ce que chaque membre soit en transe. Alors, le chant se transforme :

« Sombre chevalier, quête fantomatique,
Prince des Deux Mondes,
Navigue vers l’Ouest »

Concentrez l’énergie (le pouvoir), attendez en silence. Le Prêtre fait un pas en avant et dit :

« Apercevez le lointain rivage
Regardez la lumière sur les vagues, comme un linceul
Un chemin se dessine
Marchez sur le ressac, marchez vers le rivage
Brisez les chaînes et soyez libres ! »

Chacun se débarrasse de la corde qui lie les poignets.

« À présent, il n’y a plus d’entraves
Débarrassez-vous du voile qui obstrue votre vue ! »

Les membres du coven retirent leur bandeau.

« À présent, vos yeux sont ouverts
Vous guerroyiez, ici les batailles prennent fin
Vous travailliez, ici vos tâches se terminent
Vous aviez été blessés, ici vous trouverez la guérison
Vous étiez las, ici vous trouverez la quiétude
Vous étiez âgés, ici vous rajeunirez
Car ceci est la Terre de la Jeunesse
La Brillante Terre, l’île des Pommes
Ici les bois ne manquent pas : voici un arbre, le cœur de la lumière
Et un puits de silence
Sombrez, sombrez dans le sommeil, à côté de ce profond puits vert. »

Les membres du coven s’étendent et fixent la boule de cristal. Alors s’installe une transe collective où tous s’exclament, tandis que le Prêtre continue de déclamer :

« Et suivez-le –il est ici-
celui qui réconforte, celui qui console
Le cœur léger, la tristesse envolée
Il est le guide : la porte est ouverte
Il est le guide : le chemin s’éclaire
Il est le guide : la Mort n’est plus un obstacle
Prince de la danse des ombres, Roi du monde des rêves »

Chacun parvient à des visions, les explique ou non. Il y faut y accorder un long moment, car c’est la meilleure nuit de l’année pour la divination. Une fois que tout le monde est revenu de ses visions, le Prêtre et la Prêtresse retournent à l’autel. Elle prend la grenade dans ses mains et la brandit :

« Regardez ce fruit de Vie »

Lui, plonge l’athamé dans cette grenade et la découpe en ajoutant :

« Qui est celui de la Mort »

La Prêtresse et le Prêtre mangent et distribuent les graines à tous :

« Goûtez ces graines de Mort »

Le prêtre brandit alors la pomme :

« Regardez ce fruit de Mort »

La prêtresse coupe la pomme dans le sens transversal et poursuit :

« Qui est celui de la Vie »

Elle brandit la pomme afin de montrer le pentacle formé par les graines en disant :

« Regardez l’étoile à 5 branches de renaissance »

Tout le monde goûte un morceau de cette pomme et boit une gorgée (ndlt : de cidre dans la coupe). Ils disent alors :

« Goûtez le fruit de renaissance et buvez la coupe de la boisson de vie »

Tous se prennent les mains et les soulèvent. La prêtresse dit :

« Voici le cercle de renaissance. À travers toi (elle s’adresse au prêtre), tout disparaît, mais à travers moi, tout devrait renaître. Tout disparaît, tout change. La graine devient fruit, le fruit devient graine. À la naissance, nous mourrons ; à la mort, nous fertilisons. Connais-moi et sois libre de toute peur. Mon utérus est le chaudron de renaissance, en moi, le cercle tourne sans fin ».

Tous :

« Soyez bénis ! »

Fêtez puis ouvrez le cercle.