Le sexe

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Sexe

L’objet du culte des sorcières est, et a toujours été, le principe de Vie lui-même. Ce culte a fait de ce principe, qui se manifeste à travers le sexe, quelque chose de sacré… Dans l’inconscient collectif, cela reste la concrétisation légitime de l’antique Mariage Sacré… Permettez-moi cependant de préciser que le culte des sorcières ne considère pas le sexe sacré comme une fin en soi, mais comme un symbole vivant et une manifestation de la Grande Source de toutes Choses que les hommes appellent Dieu.1

Les sorcières ne croient pas en la promiscuité ni ne l’encouragent. Pour elles, le sexe est quelque chose de sacré et de beau, qui ne doit pas devenir sordide ou de peu de valeur… Dans un livre ancien et rare en ma possession, Recueil de Lettres au Sujet des Maléfices et du Sortilège… par le Sieur Boissier (Paris, 1731), sont cités de nombreux et précieux témoignages issus d’un grand procès en sorcellerie qui s’est tenu à La Haye-Dupuis en 1669 et qui illustrent l’attitude du culte des sorcières à ce sujet. Un témoin, Marguerite Marguerie, a déclaré que lorsqu’un sorcier manque le Sabbat, sa partenaire ne participe pas à la danse. Plus loin, on lit :

Pour la danse elle se fait… dos à dos, deux à deux, chaque sorcier ayant sa femme de Sabat, qui quelquefois est sa propre femme, & ces femmes leur ayant été baillées en les marquant (c’est-à-dire initiées [note personnelle]), ils ne les changent point : cette sorte de danse étant finie, ils dansent aussi à la main, comme nos villageois…2

1 Gardner 2 228

2 Gardner 2 141