Le Secret

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Le Secret. Par Oakseer, traduction et adaptation Tof.

Peut-être que la notion de « secret » dans la wicca Gardnerienne contemporaine est à revoir, et cela en laissant de côté les idées préconçues. Il faut décider de ce qui ÉTAIT secret, POURQUOI c’était secret, et ce qui doit MAINTENANT être secret.

Bien que certains ne soient pas d’accord avec moi, mes recherches me permettent d’affirmer que pour Gardner ce qui est secret est lié à un de ces quatre sujets:

a) « Les secrets de l’Art, » c’est-à-dire, la magie sorcière. Quand Gardner parle « de l’Art » il parle presque toujours de magie et de techniques magiques. Ceci inclut naturellement les actes magiques qu’ils fassent ou non partis d’un rituel. Il faut noter que Gardner est disposé à parler de magie, mais sans entrer dans les détails pratiques et que Gardner ne considérait pas que tout ce qui se passait dans le cercle ni tout ce qui était consigné dans les livres sorciers était secret.

Comme je l’ai déjà écrit au sujet de ce que Gardner avait dit, il pensait que garder le secret devait premièrement protéger le public de l’abus de ces techniques, et, deuxièmement protéger l’Art des réactions du public qui pourrait penser être attaqué par la magie sorcière, même si aucune sorcière n’est impliquée dans ce cas précis.

Source : Le serment. Ce sont les seuls secrets absolus. Malgré l’utilisation de plus en plus large de l’expression « secret absolu » pour désigner tous les secrets de la Wicca, tous les autres secrets relèvent d’une des trois des autres catégories.

b) Protéger la wicca et ses membres. Un de nos engagements les plus solennels nous interdit de faire connaître d’autres sorcières sans leur permission explicite, et cela de manière directe ou indirecte (par exemple en révélant l’adresse où l’on se réunit).

Ceci et le point a) sont les raisons pour lesquelles nos réunions sont tenues secrètes. Je pense que Gardner aurait pu accepter qu’un cercle magique soit public à la condition que tous les participants en donnent leur accord !

Source : Les lois wicca. Ceci ne provient pas du serment, mais des lois wicca et c’est indiqué très clairement.

c) Les noms de la Déesse et du Dieu. Gardner a clairement enseigné que la Déesse et le Dieu ne veulent pas leurs noms « soient invoqués en vain ». Bien que Gardner ne donne que peu d’explications à ce sujet à part une pratique ancienne, je pense que bon nombre d’entre nous conviendront, que d’un point de vue occulte et psychologique, employer un nom sacré sans vénération affaiblit ce nom, c’est pourquoi nous devons garder ces noms pour nous.

De plus, beaucoup de covens et de lignées sont allés encore plus loin et ont créé de « vrais » noms secrets connus seulement des 3e degré. Je ne pense pas que ce n’était pas ce que pensaient ceux qui ont formé Gardner, parce que cela a eu pour effet de transformer les noms les plus vénérés de la Déesse et du Dieu en simples mots de passe.

Source : Tradition orale et les écrits de Gardner.

d) Ce que votre grande prêtresse vous dit de ne pas révéler. À plusieurs reprises, dans ses livres Gardner écrit qu’il peut ne pas révéler certaines choses simplement parce qu’on lui a dit de ne pas le faire ! « Je ne suis qu’un membre d’un coven. Je n’en suis en aucune manière son chef, et je dois faire ce qu’on me dit ». Beaucoup pensent que Gardner n’a pu publier « Witchcraft Today » qu’après avoir quitté le « New Forest Coven », lorsqu’il travaillait avec une nouvelle grande prêtresse, Dafo.

Je ne crois pas que Gardner pensait qu’une grande prêtresse pouvait avoir une quelconque autorité en dehors de son coven. Dans « Dancing with Witches » de Lois Bourne, par exemple, il y a une scène dans laquelle elle découvre des lettres où Dafo exprime sa désapprobation au sujet de certains nouveaux initiés de Gardner. Que Gardner ne semble pas s’en inquiéter me laisse penser qu’une fois que Dafo n’était plus sa grande prêtresse, elle n’avait plus aucun pouvoir sur lui.

Source : Les écrits de Gardner et les lois wicca.

En conclusion, je pense que la notion de secret dans la wicca doit être revue. Je pense aussi qu’il est important d’étudier la question du « secret par rapport à qui ? » Je crains qu’avec la prolifération des « traditions » et des « lignées» beaucoup refusent de parler à d’autres de sujets concernés par « le secret absolu » pour des questions de « validités ».

Cela risque d’être un obstacle au développement de la wicca traditionnelle…

Pour ma part, j’ai énuméré ce que je crois Gardner disait être secret, et je n’ai pas de plus Haute Autorité à part les Dieux eux-mêmes.