Le cône de pouvoir

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Le cône de pouvoir. Par Rhea Shemazi, traduction et adaptation Lune

Le cône de pouvoir est l’une des méthodes permettant de mettre en œuvre la magie et fait référence à une technique de concentration de l’énergie à l’intérieur d’un cercle magique. Le cercle sert à la fois de lentille de focalisation et de réservoir pour l’énergie d’un individu ou d’un groupe qui prend ainsi une forme de « cône » avant d’être envoyée vers un but particulier.

  • Pourquoi un cône ?

Le cône est la forme d’énergie perçue par les personnes sensibles aux courants d’énergie. Les églises font également usage de cette forme afin de diriger l’énergie vers les cieux, avec la flèche du clocher située au-dessus de l’autel, un réseau d’énergie est généré par la congrégation, concentré par le prêtre puis libéré. Le chapeau de la sorcière et du magicien rappelle la forme de cette énergie.

Le plus souvent, le Sentier de la Danse et le Sentier du Chant, deux des Huit Sentiers de l’Art, sont employés pour « ériger le cône de pouvoir ». Cependant, les Sentiers de la Méditation, de la Transe, des Cordes et du Grand Rite, ou la combinaison de chacune des voies, peuvent également être utilisés.

L’énergie de base est celle du corps humain, elle s’accroît et se canalise par la Volonté.

  • Ériger le Cône de Pouvoir

Au cours du rituel wiccan, la danse en spirale, qui débute lentement et dont le mouvement devient de plus en plus rapide, est accompagnée par des chants. Le premier « cône » dans le cercle s’effectue souvent au début de la partie du travail magique d’un rituel.

Il réunit les énergies des participants et les met en résonance, avant le « travail ». Un pratiquant solitaire de l’art peut ériger seul ce cône, bien que des techniques de danse autres que celle de la ronde soient utilisées, particulièrement celles qui comprennent une respiration suivant un rythme tel que les modèles 2 x 4 et 4 x 4. La technique des derviches tourneurs, tête rejetée en arrière à certains moments, est employée.

  • Schémas énergétiques

Les détails techniques de la procédure pourraient ressembler à cela :

    • se centrer (équilibrer les points d’énergie dans le corps)
    • s’ancrer (à un but ou à la terre au centre de l’espace physique où vous circumambulez)
    • accroître l’énergie à l’intérieur de votre corps
    • se focaliser (sur le but d’un travail)
    • diriger (vers le lieu de l’envoi, établir la résonance)
    • envoi/libération (à l’apogée du cône)
    • s’ancrer (énergie résiduelle)
    • se centrer (rétablir l’équilibre personnel)

Deux pratiquants peuvent utiliser la théorie de la polarité afin d’ériger plus aisément l’énergie. Selon cette théorie, l’énergie passe de positive à négative (imaginez un chaudron se remplir), ainsi chez deux personnes face à face, l’énergie se déplace dans leur propre corps, puis passe entre elles.

Trois pratiquants forment un motif qui rappelle le triskèle de l’art celtique. À chaque fois qu’une nouvelle personne va venir s’ajouter, le motif va changer et cela doit être pris en compte par la personne responsable de la concentration d’énergie. Si tout le monde canalise l’énergie, il devient crucial de vous mettre clairement d’accord sur comment et quand l’énergie doit être canalisée et libérée.

  • L’Envoi

L’érection du cône est la partie la plus délicate, elle nécessite un sens du timing et la capacité de ressentir les niveaux d’énergie. La « livraison » ou libération est effectuée lorsque l’énergie atteint son maximum et avant qu’elle ne retombe.

À l’instar de la tension sexuelle qui est son comble puis libérée, le cône peut stagner et perdre légèrement en énergie avant d’atteindre son apogée. Une personne inexpérimentée peut ne pas savoir cela ou le groupe ne pourra ériger qu’un cône limité au début. Tout dépend.