Relations païennes

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Par Jennifer Hunter, traduction Lune. Extrait du chapitre 3 de « Rites of pleasure, sexuality in Wicca and Paganism » éditions Citadel Press Wicca.

Là où il est question de sexe, il est question de relations humaines. Qu’il s’agisse de relation durable, de mariage monogame, de relation d’une nuit ou de quelque chose qui se situe quelque part entre tout cela. Après tout, les structures, les limites, les décisions, les normes et les négociations demeurent.

Avoir une relation suivie peut facilement être envisagée comme sacrée ou comme un travail magique (ou même comme une voie initiatique).

C’est tout d’abord un travail qui consiste à entretenir une relation et ses « raccommodages ». Vous vous rendez vulnérable, vous risquez votre corps et votre âme, et vous donnez de votre énergie personnelle afin de créer quelque chose qui n’existait pas avant.

Ensuite, cela a trait au concept d’hiérogamie complète, de fusion des opposés. Vous sortez transformé de cette expérience, bienheureusement pour le mieux. Il n’est pas difficile d’envisager une relation comme sacrée et magique.

Mais comment une relation d’une nuit peut-elle recéler de la magie ? Là où d’autres religions accordent au sexe un caractère sacré (par exemple le judaïsme), c’est uniquement dans le contexte d’une relation hétérosexuelle et monogame. Et notre culture séculaire nous enseigne que seules des unions durables et monogames ont de la valeur. Mais en cherchant dans l’histoire humaine, nous apprenons que les « obligations de fidélité sexuelle d’un partenaire » sont liées à des attitudes anti-sexe qui tentent de contrôler la sexualité dans l’intérêt de la société. Le « contrôle » est ici le mot-clef et, en particulier, le contrôle de la reproduction dans l’intérêt de la primogéniture* ou dans d’autres buts dynastiques ».(1)

Le truc consiste à trouver la source de ces postulats : les valeurs que nous avons adoptées de notre culture ou de notre religion d’origine peuvent correspondre ou non à ce que nous croyons vrai. En pratiquant une religion de la nature, nous comptons, pour nous en inspirer, sur un monde naturel. Certains animaux sont monogames pour la vie, d’autres non. Certains humains sont à l’aise dans une relation durable, d’autres trouvent cela très difficile. Juger automatiquement nos inclinations naturelles, qui ne sont pas conformes aux normes, comme un signe d’immaturité psychologique ou de dépendance au sexe, c’est accepté aveuglément ce que l’on nous a appris.

« Tous les actes d’amour et de plaisirs sont mes rituels » dit la Charge de la Déesse. Il existe une myriade de moyens pour exprimer l’amour et la sexualité, et ils peuvent tous potentiellement recéler magie et valeur. Les adultes (consentants) ayant des relations multiples peuvent facilement intégrer une voie païenne, à condition de l’emprunter dans le respect et l’honnêteté.

DON KRAIG : « Je suis humain et je suis la voie de l’humanité. J’ai été monogame, polyamoureux, polyfidèle et pour tout cela il y a/il n’y a pas de nom. Le plus important pour moi est d’honorer mes partenaires et la Déesse à travers eux. Chaque acte d’amour me rapproche un peu plus du divin. »

Parmi les néo-païens, il existe tous les types de relations. Beaucoup d’entre nous sont assez traditionnels, ils sortent avec une personne à la fois, se marient, ont peut-être des enfants et ont l’intention de rester ensemble pour une longue période de leur vie. D’autres choisissent de rester célibataires ou de s’engager avec plusieurs personnes, ou d’avoir un partenaire principal et un.e amant.e ou plus.

(1) Easton & Lizst, Ethical Slut, 69.

* NdlT : Primogéniture : terme désignant le droit du fils aîné à bénéficier en premier de l’héritage d’un parent défunt (généralement celui du père). Définition MSN Encarta.
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