Les esprits des éléments

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Par Doreen Valiente. Extrait du livre : « An ABC of Witchcraft past and present ». Traduction & adaptation : Lune.

Les occultistes des temps anciens considéraient les esprits de la nature comme constituant quatre groupes, d’après les 4 éléments de vie. Les esprits de la terre étaient appelés gnomes, ceux de l’eau, ondines, le peuple de l’air, sylphes et les esprits du feu, salamandres. Ces noms sont traditionnels.

Cependant, « gnome » semble dériver du grec gnoma, qui signifie « connaissance ». Les gnomes sont donc « ceux qui savent ».

« Ondine » vient du latin unda, une vague. Ce sont « les créatures des vagues », les nymphes des eaux.

« Sylphe » vient du grec silphe, un papillon. Ils sont décrits comme de magnifiques et délicates silhouettes dotées d’ailes de papillon.

L’origine du mot « salamandre » est moins certaine, mais on peut le relier au terme grec salambe, un foyer. La salamandre était imaginée comme un  lézard ou un petit dragon. Et il existe une sorte de lézard (ndlt : en réalité, un amphibien et non un reptile) que les naturalistes appellent salamandre, peut-être d’après cette vieille croyance. Cependant, la salamandre des occultistes des temps anciens était un esprit qui vivait dans le feu.

L’ancien jeu de Noël appelé « snapdragon », qui consiste à retirer des raisins secs d’un plat rempli de brandy en train de flamber, tire peut-être son nom de cette idée ancienne d’élémentaire de feu comme étant une créature ressemblant à un dragon ou à un « drac cracheur de feu »

Benvenuto Cellini, dans ses mémoires (La Vie de Benvenuto Cellini écrite par lui-même), affirme en avoir vu un quand il était un petit garçon (il vécut entre 1500 et 1571). C’était une journée très froide, nous dit-il, et un bon feu de bois de chêne brûlait dans la pièce. Son père était assis près du feu, s’amusant à jouer de la viole et à chanter.

En regardant les tisons, il vit, par hasard, un petit animal semblable à un lézard, qui se livrait à de joyeux ébats au milieu des flammes les plus ardentes.

Le père de Benvenuto, ayant reconnu de suite ce que c’était, appela sa sœur et lui, pour leur montrer ce spectacle étrange et appliquer à Benvenuto un rude soufflet pour qu’il se souvienne de la grande rareté d’une telle chose (bien qu’en grandissant, Cellini vécut des expériences occultes encore plus étranges, si nous devons croire toutes les histoires qu’il narre dans ses mémoires hautes en couleur.)

De nombreux occultistes et sorcières croient que les élémentaires amicaux les aident dans leurs travaux magiques. Le signe du pentagramme ou de l’étoile à 5 branches est puissant pour contrôler les élémentaires. Sa pointe devrait être placée en haut dans ce but, car alors il représente l’Esprit qui règne sur les royaumes des éléments.

Certains praticiens de la magie  considèrent les quatre éléments littéralement comme des royaumes. Ils donnent les noms des rois élémentaires : Paralda, le roi des sylphes, Niksa, le roi des ondines, Djin, le roi des salamandres et Ghob, le roi des gnomes (ce dernier est peut-être à l’origine de « gobelins », pour petits esprits espiègles.) (Voir : Familiers – à traduire).