Sur la théologie wiccane [partie 7]

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Sur la Théologie Wiccane (Partie 7). Par Rene Delaere & Dr. David L. Oringderff © 2002, traduction Artus.

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  • La Wicca en tant que polythéisme non hiérarchique

Comme les prêtres et prêtresses de la Wicca ne forment pas de castes dédiées à une divinité spécifique, il n’y a pas de « compétition » entre les castes de prêtres et donc il n’y a pas besoin de hiérarchie entre les dieux et déesses. À coté de cela, il serait assez étrange de créer et d’imposer une relation hiérarchique entre Isis et Gaïa, ou entre Artémis et Cerridwen qui sont originaires de différents panthéons. Le véritable sens de la religion dans un contexte de Niveau III est de relier ou rétablir la résonance entre une partie de notre moi intérieur et une partie du champ morphique que nous appelons, pour le meilleur et pour le pire, « Rhiannon », « Thor », « Gaïa », etc. Chacun de ces champs a ses propres caractéristiques, mais ne connaissent pas de rang ou de hiérarchie. De plus, le panthéon Celte est l’un des plus utilisés dans la Wicca, et les mythes Celtes montrent rarement de liens hiérarchiques entre leurs personnages. En fait, une telle relation surgirait si le nom d’un archétype polythéiste était utilisé à un niveau bi-théiste. Maintenant, il y a, au travers des nombreux dieux et déesses de Niveau III un Dieu et une Déesse particuliers qui peuvent prétendre à cela. Les deux ont un caractère messianique.

Tout d’abord, Aradia est mentionnée par Charles Leland dans « évangile d’Aradia » (NdT : ce texte a été traduit pour les Portes du Sidh par Véro, voir ce lien ici), où elle est décrite comme la fille de la Déesse de la Lune, Diane, envoyée sur terre par sa Mère Divine comme une sorte de messie féminin. Ce mythe Lui donne une position très spéciale et privilégiée vis-à-vis des autres divinités de Niveau III : Elle est cet aspect de la Déesse qui montre sa « compassion à l’humanité » et « descend » pour enseigner à ses « enfants cachés » les « secrets de la magie ». Ceci fait qu’il est logique que les sorcières appellent Son esprit « quand elles ont besoin de quelque chose », car Elle est dédiée à cette tâche. Cela ne fait pas d’Elle LA Déesse de Niveau II. Elle reste UN aspect de la Déesse.

De la même manière, Cernunnos/Karnayna/Kernwn joue un rôle spécial dans l’émancipation des prêtres. De la même manière qu’Aradia montre aux « filles de la Lune » comment elles peuvent être « libres », Cernunnos, le Cornu, peut enseigner aux prêtres comme ils peuvent être « libres », « cornus » et « sauvages ». Cernunnos est la porte de l’émancipation masculine, pour redécouvrir le véritable rôle de la masculinité.

Pendant les rituels, la Grande Prêtresse dira généralement « aux noms du Dieu et de la Déesse, de Karnayna et d’Aradia ». Elle s’adresse d’abord « au Dieu et à la Déesse », qui sont le Niveau II Divin, et ensuite, « Karnayna et Aradia » qui sont les « aides » principales dans le panthéon Alexandrien de Niveau III. Si des néophytes sont présents, elle omettra généralement de mentionner « Karnayna et Aradia » en tant que divinités de Niveau III, parce que les néophytes doivent dans au cours de leur formation, se concentrer uniquement sur le niveau bi-théiste de la Wicca, avant d’apprendre les archétypes plus spécifiques du Niveau III. Parmi cela, Karnayna et Aradia ont la priorité, sans pour autant que cela implique un statut ou un rang plus élevé : toutes les divinités de Niveau III devraient être traitées avec un niveau « égal », bien que l’on puisse être attiré davantage par un archétype particulier qu’un autre.

  • La Wicca en tant que méta religion

C’est devenu à la mode de nos jours de parler de religions « ethniques ». Par cela, on entend en général une religion païenne d’une ethnie spécifique ou d’un groupe culturel avec un panthéon spécifique de divinités de Niveau III. Les religions Grecques, Égyptiennes, Sumériennes, Celtiques, Nordiques, etc. peuvent être considérées comme de religions « ethniques ». Mais également, les religions rescapées Amérindiennes, Polynésiennes et Africaines, peuvent être considérées comme des religions « ethniques ». En Europe, ces religions se sont virtuellement éteintes, et aujourd’hui, font partie d’un mouvement revival qui est souvent associé à un mouvement nationaliste qui utilise partiellement cela pour définir une identité nationale. On peut trouver un exemple excellent de ce fait en Lithuanie et dans les mouvements Lithuaniens pour l’indépendance vis-à-vis de l’ancienne Union Soviétique.

Le paganisme en lui-même n’est pas une religion, mais peut être vu comme une collection ou un ensemble de toutes les religions ethniques.

Comme la Wicca n’a pas de panthéon de niveau III spécifique, et utilise librement les divinités de niveau III de différents panthéons « ethniques », la Wicca représente un concept de « méta » religion, et nous pouvons décrire cela schématiquement comme il suit :

Wicca Romaine Grecque Nordique Hindou Celtique etc.

Tandis que chaque religion « ethnique » a son propre panthéon, spécifique à sa culture, la Wicca empruntera à chacun d’eux quand cela correspondra à nos besoins. Ceci est un concept plutôt libérateur, car il ne cloisonne pas les Wiccans à une Divinité ou un panthéon spécifique.

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