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Rituel de Lughnasadh, 31 juillet par les Farrar

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Farrar – Lughnasadh, 31 juillet
Par Janet & Stewart Farrar, traduction Lune

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Extrait de la Witches’ Bible.

La préparation

Une petite miche de pain est placée sur l’autel ; le plus approprié est un petit pain moelleux et rond.

Un foulard vert ou un morceau de mousseline d’au moins un mètre carré est posé sur l’autel.

Si l’on dispose de quoi mettre une musique, la Grande Prêtresse peut souhaiter faire jouer un morceau pour le rituel principal, plus un autre, d’un rythme insistant, et même primitif, pour sa Danse du Grain puisque celle-ci, contrairement au Solstice d’Été, n’est pas accompagnée de chants.

Le Grand Prêtre doit avoir une couronne de houx et d’épis de blé. Les femmes portent des couronnes d’épis, peut-être entremêlés de coquelicots. Les céréales, les coquelicots et les myrtilles, si disponibles, sont particulièrement appropriés pour décorer l’autel, associés aux fleurs de saison.

Le chaudron, décoré d’épis de blé, est placé près de la bougie de l’Est, le quartier de la renaissance.

Le Rituel

Au cours du rituel d’ouverture, la Descente de la Lune n’est pas accomplie. Le Grand Prêtre donne à la Grande Prêtresse le Quintuple Baiser et tout de suite après déclame lui-même la Charge, en remplaçant « je, moi, ma, mes » par « elle, sa, ses ».

Après la Rune des Sorcières, les membres du coven se disposent d’eux-mêmes en rond, dans le périmètre intérieur du cercle magique, et commencent à taper dans leurs mains en douceur et en rythme.

Le Grand Prêtre prend le foulard vert, le plie dans le sens de la longueur comme une corde dont il tient une extrémité dans chaque main. Il commence à s’avancer vers la Grande Prêtresse comme s’il voulait jeter le foulard autour de ses épaules et l’attirer à lui ; mais elle recule, d’un air engageant.

Tandis que le coven continue à taper des mains en rythme, la grande prêtresse se dérobe toujours. Elle fait signe au Grand Prêtre d’approcher, elle le provoque, mais recule systématiquement avant qu’il ne puisse la capturer avec le foulard. Elle passe entre les membres du coven, devant puis derrière, et les autres femmes bloquent le passage du Grand Prêtre qui la poursuit, pour l’aider à s’échapper.

Après un moment, c’est-à-dire après deux ou trois tours de Cercle, la Grande Prêtresse permet au Grand Prêtre de la capturer en jetant le foulard, par-dessus sa tête, autour de ses épaules et l’attirer à lui. Ils s’embrassent et se séparent puis le Grand Prêtre tend le foulard à un autre homme.

L’autre homme poursuit ensuite sa partenaire, qui s’échappe, lui fait signe et le provoque exactement de la même manière que précédemment ; le coven continue à frapper dans ses mains pendant tout ce temps. (Voir photo n° 12). Après un moment, elle aussi, lui permet de la capturer et de l’embrasser.

L’homme tend alors le foulard à un autre homme et le jeu-poursuite continue jusqu’à ce que chaque couple dans la pièce y ait pris part.

Le dernier homme tend le foulard au Grand Prêtre.

Une fois encore le Grand Prêtre poursuit la Grande Prêtresse ; mais cette fois le rythme est beaucoup plus lent, quasi majestueux, ses esquives et invitations se font plus solennelles, comme si elle l’attirait vers quelque péril ; et cette fois, les autres n’interviennent pas. La poursuite continue jusqu’à ce que la Grande Prêtresse se place face à l’autel, à deux ou trois pas de celui-ci ; le Grand Prêtre s’arrête dos à l’autel et la capture avec le foulard.

Ils s’embrassent solennellement, mais de tout leur cœur ; mais après quelques secondes de ce baiser, le Grand Prêtre laisse tomber de ses mains le foulard et la Grande Prêtresse se dégage et recule d’un pas.

Le Grand Prêtre tombe à genoux, s’assoit sur ses talons et incline la tête, le menton sur sa poitrine.

La Grande Prêtresse écarte les bras, signalant ainsi au coven d’arrêter de taper des mains. Elle appelle ensuite deux femmes par leur nom et les place de chaque côté du Grand Prêtre, face à lui, de façon à ce que toutes trois le dominent. La Grande Prêtresse prend le foulard et toutes trois l’étendent sur le Grand Prêtre. Elles le déposent doucement puis le lâchent, de façon à ce qu’il recouvre sa tête tel un linceul.

À présent, le coven se dispose de lui-même en rond, dans le périmètre intérieur du cercle magique, tourné vers le centre.

Si elle le souhaite, la Grande Prêtresse peut ensuite changer l’ambiance musicale pour la danse suivante ou demander à quelqu’un d’autre de le faire.

Elle prend ensuite la petite miche de pain sur l’autel et la tient pendant un moment juste au-dessus de la tête inclinée du Grand Prêtre. Puis elle se rend au centre du Cercle, levant bien haut le pain en direction de l’autel et invoque :

Ô notre Puissante Mère à tous, porteuse de toute fécondité, donne-nous le fruit et le grain, les bétails et les troupeaux, et des enfants pour la tribu, afin que nous puissions être puissants. Par la rose de ton amour, descends ici et maintenant sur le corps de ta servante et prêtresse.

Après une pause, et tout d’abord en douceur, elle débute sa Danse du Grain, portant tout le temps le pain comme un objet sacré.

Elle termine sa danse en se plaçant face au Grand Prêtre (qui est resté immobile et « mort ») avec le pain dans ses deux mains et dit :

Rassemblez-vous en cercle, Ô Enfants de la Moisson !

Le reste du coven se place en cercle autour de la Grande Prêtresse et du Grand Prêtre agenouillé. (Si la Grande Prêtresse et la Maiden ne connaissent pas leur texte par cœur, la Maiden peut porter le document, une bougie d’autel et se placer à côté de la Grande Prêtresse afin qu’elles puissent lire toutes les deux, puisque les mains de la Grande Prêtresse ne sont pas libres.)

La Grande Prêtresse dit :

Regardez, le Roi Houx est mort – lui qui est aussi le Roi Grain. Il a étreint la Grande Mère, et il est mort de son amour ; ainsi en a-t-il été, année après année, depuis le début des temps. Mais si le Roi Houx est mort – lui qui est le Dieu de l’Année déclinante – tout est mort ; tout ce qui dort dans le ventre de la Terre dormira pour toujours. Que devons-nous faire, alors, afin que le Roi Houx puisse vivre à nouveau ?

La Maiden dit :

Donne-nous à manger le pain de la Vie. Ainsi le sommeil conduira à la renaissance.

La Grande Prêtresse dit :

Qu’il en soit ainsi.

(La Maiden peut maintenant reposer le texte et la bougie d’autel puis retourner à sa place, à côté de la Grande Prêtresse).

La Grande Prêtresse casse de petits morceaux de pain et en donne un à chaque sorcier et sorcière, qui les mangent. Elle-même n’en mange pas encore, mais en garde suffisamment dans ses mains pour former au moins trois parts de plus.

Elle appelle les deux mêmes femmes à se tenir de chaque côté du Grand Prêtre. Lorsqu’elles sont en place, elle leur fait signe de soulever le voile de la tête du Grand Prêtre ; elles s’exécutent et le déposent sur le sol.

La Grande Prêtresse dit :

Reviens à nous, Roi Houx, afin que la terre puisse être fertile.

Le Grand Prêtre se lève et dit :

Je suis une flèche décochée pour la bataille ;
Je suis un saumon dans l’étang ;
Je suis une colline de poésie ;
Je suis un sanglier féroce ;
Je suis le rugissement de la mer ;
Je suis une vague de la mer ;
Qui, si ce n’est moi, connaît les secrets du Dolmen en pierre brute ?

La Grande Prêtresse lui donne alors un morceau de pain et en prélève un pour elle-même ; ils mangent tous les deux et elle replace le dernier morceau de pain sur l’autel. La Grande Prêtresse et le Grand Prêtre conduisent ensuite une danse en cercle, en construisant le rythme afin qu’il devienne de plus en plus joyeux, jusqu’à ce que la Grande Prêtresse s’écrit : « à terre ! » et que tout le monde s’assoit.

Le Grand Rite est à présent accompli.

Une fois le cercle banni, la portion de pain restante devient une part des offrandes à la Terre, avec le reste de vin et de gâteaux.