Sureau : vin, remèdes et tradition

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Sureau : vin, remèdes et tradition
Extrait d’un e-book, auteur inconnu, traduction par Lune

Vin de baies de Sureau

Ingrédients :

  • Environ 4 kg de baies de sureau
  • Environ 4 litres d’eau 1,5 kg de sucre roux à gros cristaux
  • Une demi-cuillère à thé de quatre-épices
  • 1 cuillère à thé de clous de girofle
  • 30 gr de gingembre de terre
  • 30 gr de levure (ndlt : levure de boulanger je suppose)
  • 1 tranche de pain grillé

Déshabillez les tiges de leurs baies et écrasez-les bien bans un pot en terre. Recouvrez d’eau et laissez ainsi pendant plusieurs jours, remuez quotidiennement pour extraire le jus. Filtrez le mélange et placez-le dans une bassine à confiture, ajoutez le sucre et remuez jusqu’à dissolution. Ajoutez les épices et portez à ébullition pendant une demi-heure. Laissez refroidir puis filtrez et versez dans le pot en terre. Étalez la levure sur le toast et laissez ce dernier flotter à la surface. Laissez fermenter pendant une semaine, en remuant tous les jours. Écumez, filtrez puis placez le mélange dans une jarre (demi-john) avec une fermeture à fermentation, laissez ainsi jusqu’à ce que soit fermenté. Quand la fermentation est complète, la bouteille est stockée pendant au moins six mois.

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Propriétés médicinales :

Le Sureau est probablement une des plantes les plus abondamment utilisées. On utilise pratiquement toutes les parties de cette plante.

Ses fruits :

Les vins à base de baies de sureau sont réputés combattre les douleurs de l’accouchement.

Ils sont aussi efficaces contre les maux d’estomac que pour réduire les inflammations, tout particulièrement dans le cas d’arthrite.

Un peu de vin chaud aux baies de sureau auquel on aura ajouté de la cannelle permet de combattre les coups de froid et la grippe.

C’est également bon contre l’asthme, la sciatique, les névralgies et les maux de dents.

Le sirop de baies de sureau soulage également la toux et les rhumes.

Un des remèdes du Sussex traditionnel contre la coqueluche consiste en un mélange de baies de sureau séchées et écrasées puis mélangées dans du sel de cuisine et des escargots vivants fraîchement retirés de leurs coquilles (et avant que vous ne me le demandiez, non, je n’ai jamais essayé).

Les baies frites dans de la graisse de mouton permettraient de guérir brûlures et ulcères.

Les baies séchées peuvent être infusées dans de l’eau bouillante, on filtre le tout et on y ajoute un petit peu de miel, cette infusion soulage les toux qui traînent.

Les baies de sureau peuvent être un laxatif efficace et un fort diurétique.

C’est un tonifiant pour les poumons. L’Elderftre est confectionné à partir de baies de sureau et de Whisky de la même manière qu’on prépare le Gin Sloe. Il est mélangé dans de l’eau bouillante et du miel pour soulager la toux et la grippe.

Fleurs :

L’onguent à base de fleurs de sureau est un bon remède contre les verrues.

Une infusion de fleurs de sureau dans un bain ou en onguent soulagera des hémorroïdes.

Une compresse de fleurs de sureau peut être utilisée sur des petites brûlures ou sur des inflammations ou bien lorsqu’on a des démangeaisons oculaires.

L’eau de fleurs de sureau fait un bon collyre pour les yeux fatigués. Faites bouillir tes fleurs dans de l’eau de bourrache et buvez un plein verre chaque matin pour garder la peau jeune (environ 1 cuillère à soupe de fleurs séchées pour une pinte d’eau).

Les feuilles et les fleurs macérées dans la graisse de mouton font une bonne crème de teint.

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Tradition :

Le sureau (aussi connu comme le Rustre) est un arbre de mort, souvent planté dans les lieux d’inhumation. II est connu à la fois comme étant un arbre à Sorcière et un arbre à Fée, en conséquence, on le percevait comme étant protégé par Elles. On pensait que la Reine des Fées vivait dans les racines du Sureau. Ainsi couper du Sureau provoquerait la malchance ou même la mort. Gertrude Jekyll pensait que le sureau planté près d’un puits en gâterait l’eau.

On dit aussi qu’il ne faut pas utiliser le sureau pour réparer les barrières, car elles retiendraient fées et sorcières avec le bétail. Le sureau ne devait ni être brûlé ni entrer dans la maison, en Irlande, on disait que toute famille qui permettait au sureau de prospérer sur sa propriété s’éteindrait.

Dans de nombreuses traditions de sorcellerie, on appelait le sureau, la « Vieille Femme ». Peut-être parce qu’elle est associée à la Déesse sous l’aspect de la Crone (la Vieille Sage et Sorcière) à cause de ses propriétés médicinales.

Les serpents sont souvent trouvés dans les racines, probablement parce qu’elles leur procurent un abris sec. Quelle qu’en soit la raison, pour chaque conte de mal et de chagrin, d’autres nous parlent de protection et de bonne santé. Les rameaux de sureau étaient souvent placés dans les chapeaux et harnais pour soulager à la fois les cavaliers et les chevaux de la présence des insectes. Mouches et moucherons évitent l’odeur nauséabonde des feuilles. En effet, le sureau était souvent planté à proximité des laiteries pour les mêmes raisons.

Une brindille portée dans la poche protégerait le cavalier des blessures dues à la selle. Si les feuilles mouillées de rosée étaient répandues dans une pièce infestée de puces, elles se plaçaient dedans et mourraient.

Plongés dans de l’huile (ou du pétrole ?) puis mis à flotter dans un bol d’eau, les bâtons de sureau peuvent faire des bougies acceptables.

Aux Rollright Stones dans l’Oxfordshire, on se réunissait traditionnellement à la veille de midsummer (solstice d’été), autour du Roi des Pierres et l’on coupait les fleurs de sureau autour des pierres – et lorsque cela était fait, le Roi des Pierres déplacerait sa tête. Ceci provient de la légende selon laquelle un Roi danois et son armée allant combattre pour la couronne anglaise demandèrent à une Sorcière rattachée à la Mère Sureau quel serait leur destin. Elle leur joua un tour et transforma le Roi et son armée en pierres, les empêchant ainsi de se lancer dans la bataille. Le cercle de pierres est toujours entouré de sureau à ce jour.

Les gens des campagnes étaient réputés fumer les feuilles de sureau lorsque le tabac venait à manquer (ou coûtait trop cher), et disaient souvent les préférer.

Comme l’a rapporté Withering (1776), on devrait éviter la plante et il ne faudrait pas dormir sous elle, ou près d’elle, à cause de son odeur narcotique. Je me demande si ce n’était pas plus vrai qu’ils ne l’avaient compris.

On dit également du sureau qu’il est l’arbre sous lequel Judas Iscariot se pendit. Ce serait pourquoi il possède une telle odeur déplaisante (et selon certains, même toxique) ainsi que de petites baies aigres, flétries par la honte.

La taille du sureau n’est pas un problème en de nombreux lieux, la permission est demandée à l’arbre. Dans le sud, on pensait que le sureau était un bois plus chaud que la plupart, parce qu’il fleurissait non loin du solstice d’été et était un bois apprécié pour le plancher et les perches des poulaillers.

Le sureau était planté délibérément près des maisons pour protéger les habitants des sorcières et des mauvais esprits, et de la foudre.

Dans certaines endroits, la protection fonctionnait seulement si un sorbier était planté avec un sureau.

Creuses, les branches étaient utilisées pour faire des flûtes, des blowpipes.

Le sureau était même réputé pour ses tiges assez épaisses pour être remplies de plomb fondu puis utilisées comme canne/arme.